Alors que l’opération « Éveil du Lion » se poursuit et que l’actualité est marquée par l’angoisse, les alertes et l’incertitude, ce matin une illustration a fait le tour des réseaux israéliens. On y voit un homme au regard vide, les cheveux en bataille, en train de bâiller devant un drapeau israélien. Le message, en hébreu, est à la fois simple et profondément révélateur : « Le peuple d’Israël vit ! Mais meurt de sommeil… »
Ce type d’humour, typiquement israélien, mêle autodérision, ironie et résilience. Dans un pays où l’on vit sous tension, rire devient une forme de résistance, un mécanisme de survie collective. Ce n’est pas nouveau: déjà pendant les guerres passées ou même dans les camps, les Juifs ont souvent utilisé l’humour comme ultime rempart contre la peur ou le désespoir.
Ce mème illustre à merveille cet état d’esprit. Il dit sans le dire: oui, on est fatigués, épuisés par les sirènes, les veilles nocturnes, l’angoisse pour nos proches. Mais on est toujours là, debout, vivant – et capables de rire, même un peu, même à travers les larmes.
Dans une société qui jongle avec l’absurde du quotidien et la gravité de l’histoire, l’humour devient un ciment national, un langage commun, une forme d’espérance. Parce qu’au fond, tant que le peuple peut rire, c’est qu’il est vivant.