Le grand rabbin de Thaïlande, Yosef Kantor, a rappelé que même dans des communautés jeunes et fragiles comme celle de Bangkok, les Israéliens qui s’installent cherchent avant tout à préserver leur identité juive. « La halakha n’encourage pas à quitter Israël, mais la réalité est là : des familles partent, et elles ont besoin d’un cadre juif fort », a-t-il expliqué.
Rabbi Danny Tropper, de son côté, a insisté sur le défi de l’identité : « En Israël, nous sommes à la fois Israéliens et Juifs. Mais être Juif, c’est aussi avoir une préoccupation pour nos frères de par le monde, qu’ils soient cinq millions aux États-Unis ou deux mille en Thaïlande. » Selon lui, la rencontre entre Israéliens et Juifs de Diaspora crée un déclic durable : même des laïcs éloignés de la tradition en Israël reviennent marqués par cette proximité et s’investissent ensuite dans la vie juive.
Avec la montée de l’antisémitisme, les deux rabbins voient dans cette conscience partagée un enjeu vital. « Ce qui nous unit, partout et quel que soit notre niveau de pratique, ce sont les mêmes mitzvot, les mêmes rituels », a conclu Rabbi Kantor.