Des milliers d'étudiants des yeshivot hesder et des yeshivot supérieures se sont rassemblés ce lundi matin sur l’esplanade du Mur occidental pour une prière de Shaharit festive à l’occasion de Yom Yerushalayim. Ce rendez-vous annuel, devenu l’un des temps forts de la tradition religieuse sioniste, symbolise l’attachement profond entre la Torah, le peuple juif et la Terre d’Israël.
Ce qui n’était au départ qu’un modeste rassemblement de quelques centaines d’élèves a pris, au fil des ans, l’ampleur d’un événement d’envergure nationale. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de la place du Kotel qui est recouverte par les fidèles, jeunes étudiants, anciens élèves, rabbanim et personnalités publiques venus célébrer la réunification de Jérusalem.
Conduite par des rabbins des yeshivot, la prière s’est déroulée selon une liturgie mêlant traditions séfarade et ashkénaze, dans un esprit d’unité. Parmi les moments les plus marquants : la bénédiction collective des Cohanim, suivie d’un Hallel chanté à l’unisson par des milliers de voix s’élevant vers la vieille ville dans une ferveur palpable.
« Cette prière reflète parfaitement l’essence des yeshivot hesder », explique Uri Pinsky, directeur de l’Union des Yeshivot Hesder. « C’est la rencontre entre Jérusalem, l’étude de la Torah et l’engagement militaire. Quand des milliers de jeunes prient ensemble au pied du mont du Temple, c’est toute la singularité du modèle hesder qui prend vie. »
Malgré le contexte sécuritaire difficile et les nombreux rappels de réservistes qui touchent actuellement les yeshivot, Pinsky souligne que ces dernières continuent à fonctionner et à former leurs élèves avec le même engagement. « Beaucoup de nos étudiants ont été mobilisés, mais les yeshivot poursuivent leur mission. Elles ne se contentent pas d’exister, elles construisent. »