Après une frappe directe de missile iranien sur l’hôpital Soroka de Be’er Sheva, des centaines de patients ont été transférés vers d’autres établissements du pays, notamment les hôpitaux Barzilaï à Ashkelon, Assouta à Ashdod, Hadassah Ein Kerem, Sheba Tel Hashomer, Ichilov et Beilinson. Cette évacuation massive, coordonnée par le ministère de la Santé, constitue un événement sans précédent dans l’histoire du système de santé israélien : Soroka est en effet le seul centre hospitalier de référence dans tout le Néguev.
Le ministère avait anticipé une possible escalade dans le conflit avec l’Iran en ordonnant dès les premiers jours de l’opération un allègement du nombre de patients dans plusieurs hôpitaux, notamment à Soroka, et le transfert d’un grand nombre d’entre eux vers des zones protégées en sous-sol. Grâce à ces directives, le missile a frappé une aile de l’hôpital qui avait été évacuée quelques heures plus tôt, évitant ainsi une tragédie bien plus lourde.
Le directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman Tov, a affirmé que « la frappe a causé des dégâts structurels majeurs, mais nous avons évité le pire. » Il a assuré que l’hôpital serait remis en état de fonctionner « aussi vite que possible ». Quarante personnes ont été légèrement blessées, dont plusieurs se trouvaient dans les bâtiments touchés.
Le Magen David Adom a mobilisé quatre bus équipés en soins intensifs, pouvant transporter 23 patients en soins critiques et jusqu’à 50 personnes légèrement blessées. La prison de l’administration pénitentiaire a également mobilisé la brigade Nachshon pour aider à l’évacuation. Un état-major commun a été mis en place entre l’hôpital et le ministère de la Santé.
Le directeur de Soroka, le Pr. Shlomi Kodesh, a expliqué que l’hôpital restait fermé sauf pour les cas les plus urgents. Les accouchements et traitements non vitaux sont désormais redirigés vers d’autres structures.
Selon Soroka, il s’agit de « la première fois dans l’histoire médicale du pays qu’un centre médical de cette importance est frappé de manière aussi directe en pleine activité, alors qu’il continue à soigner plus d’un million de personnes, civils comme soldats. »
La réouverture ne sera envisagée qu’après un audit complet de sécurité. Le ministère de la Santé a appelé la population à ne pas se rendre sur place, sauf urgence vitale. En attendant, les soins seront assurés dans les hôpitaux régionaux et les centres de médecine d’urgence renforcés dans tout le sud.