Selon les informations recueillies par le journaliste israélien Ronen Bergman, Opération Narnia a été initiée fin 2022, à un moment où les responsables israéliens considéraient que la bataille sur l’enrichissement de l’uranium était déjà perdue. Il ne restait qu’un levier d’action : empêcher la fabrication effective de la bombe, en neutralisant les scientifiques chargés de l’assembler.
Le chef d’état-major des FDI de l’époque, Aharon Haliva, en coordination avec le chef de la division de recherche Amit Saar, le commandant de l’unité 8200 Yossi Sherial, et le général P. de la division des opérations, a supervisé la mise en place de cette opération. Une liste de cibles a été élaborée au sein d’un « forum de décapitation », où il a été décidé qui serait épargné et qui figurerait sur la liste d’élimination.
Le plan a été présenté au Premier ministre Netanyahou avant la guerre du 7 octobre 2023, puis transmis à ses successeurs militaires, notamment au chef d’état-major actuel, Herzi Halevi. L’opération, combinée entre les FDI, les services de renseignement et l’armée de l’air, a été finalisée avant le lancement des opérations militaires ouvertes.
D’après Bergman, les six derniers mois ont vu s’intensifier la conviction, au sein du haut commandement israélien, qu’il était désormais possible d’atteindre un objectif stratégique majeur : désorganiser durablement le programme d’armement nucléaire de l’Iran en frappant son cœur scientifique.