Le caporal Eytan Zakss, 18 ans, originaire de Beersheva, et sa compagne Noa Boguslavski, 18 ans elle aussi, d’Arad, figurent parmi les quatre victimes assassinées ce mardi matin par un missile iranien tombé sur un immeuble résidentiel de Beersheva, quelques instants avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu annoncé par le président américain Donald Trump.
Eytan Zaks était en formation de combattant au sein de l’unité multidimensionnelle, Noa Boguslavski venait quant à elle de terminer ses études au lycée ORT d’Arad. Les noms des deux autres victimes n’ont pas encore été autorisés à la publication.
D’après les premiers éléments, les victimes se trouvaient dans deux pièces sécurisées séparées -mamad- lorsque le missile a traversé un mur extérieur, D’autres bâtiments ainsi qu’un jardin d’enfants voisin ont subi d’importants dégâts.

Flash90
Un ami d’Eytan, qui habite un immeuble adjacent, a raconté : « On était à la maison quand on a entendu une explosion assourdissante. En voyant l’ampleur des dégâts, j’ai vite compris que mon ami avait été tué. On va traverser cette épreuve. »
Le maire d’Arad, Yair Maayan, a publié un message en hommage à Noa : « C’est avec une immense douleur que je présente mes condoléances à la famille pour l’assassinat de leur fille, Noa, que sa mémoire soit bénie. Elle faisait partie intégrante de la communauté d’Arad. Une jeune fille au début de sa vie. Sa disparition est une tragédie ressentie dans toute la ville. »
Les secours ont extrait plusieurs personnes vivantes des décombres, dont un enfant. Le centre médical Soroka a annoncé avoir pris en charge 26 blessés, dont deux dans un état modéré, les autres étant légèrement atteints.
Une habitante de l’immeuble touché a raconté avoir couru se réfugier dans la pièce sécurisée après une première alerte, en être ressortie, puis y être retournée précipitamment avec sa famille à la deuxième alerte. « On s’est rués à l’intérieur, et une seconde plus tard, l’explosion. On a tout de suite compris que c’était très proche. En sortant, c’était la désolation. »

Flash90
Daniel Ben-Tzvi, habitante d’un bâtiment voisin, témoigne : « Il ne reste plus rien. Tout a été pulvérisé en quelques secondes. À peine entrés dans la pièce protégée, on n’a même pas eu le temps de fermer la porte. Mon père a été projeté et je l’ai rattrapé au vol. Le souffle de l’explosion était inimaginable. Quand on est sortis, on a réalisé que notre monde s’était écroulé. Ce ne sont que des biens matériels, mais c’est un choc. »
Le Magen David Adom a mis en place un poste de secours sur place, et les équipes ont examiné les habitants évacués. Plusieurs immeubles touchés abritaient un centre commercial à leur rez-de-chaussée. Des véhicules ont été entièrement calcinés, et les magasins ont été gravement endommagés.
Victoria Shifrin, qui habite au deuxième étage, a raconté : « On a reçu l’alerte, et dès qu’on a entendu la sirène, on est entrés dans la pièce blindée. Mon mari a fermé la porte, et là – une détonation énorme. La porte a tremblé. On a compris que c’était soit dans l’immeuble, soit juste à côté. Mon mari a appelé la police. On entendait des cris. Impossible d’ouvrir la porte. Tout s’était effondré. »
« Le volet de la chambre était juste à côté de la pièce protégée. On a tenté de sortir par là, sans succès. Une policière est arrivée, je lui ai passé ma fille. J’étais encore en pyjama. Il n’y a plus de maison. J’ai vu un trou dans le mur. On est sortis sans rien. »
Sur les lieux, le maire de Beer Sheva, Rubik Danilovich, a déclaré : « Les secours sont arrivés immédiatement. Malheureusement, il s’agit d’une frappe directe . Nous avons ouvert un centre d’urgence qui a déjà accueilli 700 habitants. On leur fournit les premières aides. Notre priorité maintenant est de soigner les blessés et d’informer les familles. L’objectif est de ramener une forme de routine d’urgence dans tout le quartier. »