Douze jours de guerre ont suffi à bouleverser l’équilibre déjà fragile du marché locatif israélien. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, les prix des loyers repartent à la hausse, notamment dans les zones réputées plus sûres et dans les immeubles disposant d’espaces protégés.
Selon la presse économique israélienne, plusieurs facteurs alimentent cette flambée : des familles déplacées, des logements détruits ou rendus inhabitables, mais aussi des milliers d’Israéliens qui refusent désormais de vivre dans des appartements sans abri renforcé. En l’espace de quelques jours, la demande a bondi, relançant une course à la location dans un marché déjà tendu.
Toujours selon ces sources, les plus fortes augmentations sont observées dans les grandes villes du centre du pays – Tel Aviv, Herzliya, Netanya – mais aussi dans certains quartiers périphériques de Jérusalem, où les propriétaires profitent de la situation pour relever les prix, en particulier lorsqu’un espace sécurisé est disponible dans le logement ou l’immeuble.
Le phénomène s’explique aussi par une forme de panique post-conflit : des familles qui vivaient jusque-là dans des zones frontalières ou dans des immeubles anciens sans mamad (pièce protégée) cherchent à s’installer dans des endroits plus sûrs, quitte à payer davantage. « Même les familles qui n’ont pas été directement touchées par la guerre préfèrent ne plus prendre de risques. Elles cherchent un nouveau logement, avec une pièce blindée ou un accès rapide à un abri », indique un agent immobilier cité par Ynet.
Selon les chiffres du Bureau central des statistiques publiés avant la guerre, les loyers avaient déjà connu une hausse annuelle moyenne de 5 à 7 % dans certaines régions du pays. Mais ces données n’intègrent pas encore l’effet de la dernière campagne militaire. Les professionnels du secteur s’attendent à une accélération marquée des prix dans les semaines à venir, si aucune mesure n’est prise pour réguler le marché.