En période de guerre, certaines matières premières deviennent vitales. C’est le cas de l’aluminium, largement utilisé dans les travaux de reconstruction, l’industrie et le bâtiment. Dans ce contexte d’urgence nationale, le ministère israélien de l’Économie a décidé de reporter au 27 septembre la mise en œuvre d’un dépôt douanier provisoire sur les importations de profils et barres en aluminium en provenance de Chine.

Initialement prévu pour entrer en vigueur le 27 juin, ce dépôt (ou taxe temporaire) visait à protéger l’industrie locale contre les importations à bas prix, jugées nuisibles. Mais comme cette mesure aurait rendu l’aluminium importé plus cher et moins accessible, le gouvernement a choisi de la retarder afin de préserver l’approvisionnement du pays en matériaux essentiels, dans un contexte de reconstruction accélérée.

« En cette période sensible, il est approprié d’exercer une prudence, même si cela ne nie pas la nécessité de protéger notre industrie à l’avenir », a expliqué Danny Tal, responsable des tarifs commerciaux.

Les entreprises israéliennes Exal, Alubin Industries et Kalil avaient porté plainte contre ces importations à prix cassés, mais des importateurs et le ministère des Finances ont alerté sur le risque de pénurie si une taxe entrait en vigueur trop tôt, alors que les besoins en aluminium explosent.

Le ministre de l’Économie, Nir Barkat, a souligné que son ministère agit « avec équilibre entre les besoins immédiats dus à la guerre et les intérêts à long terme de l’économie israélienne. »

Le dépôt s’appliquera, à partir du 27 septembre, uniquement aux produits qui ont un équivalent fabriqué en Israël. Les produits non produits localement resteront exemptés, et les taux fixés le 5 mai resteront valables. La validation finale doit encore être confirmée dans un délai de 14 jours par le directeur général du ministère, en coordination avec le Trésor.