Israël n’a pas l’intention, à ce stade, d’envoyer une délégation au Qatar ou en Égypte pour avancer sur un accord de libération des otages, a indiquéun responsable israélien . « Une délégation sera envoyée lorsque les conditions seront réunies. Nous sommes toujours prêts à la dépêcher rapidement, mais ce n’est pas encore le cas ».
L’Égypte a pourtant officiellement sollicité la présence d’une délégation israélienne au Caire. Mais Jérusalem n’a pour l’heure aucune intention de donner suite.
En parallèle, des discussions de haut niveau se tiennent dans la capitale égyptienne entre des responsables égyptiens, l’envoyé de l’homme d’affaires américain Steve Witkoff, Bishara Bahbah, et des représentants du Hamas, pour tenter de faire avancer les pourparlers qui permettraient la libération des 50 otages toujours détenus à Gaza depuis 628 jours.
Alors que le président américain Donald Trump pousse pour un accord global qui mettrait fin à la guerre, les responsables israéliens affirment que les discussions en cours sont centrées sur la proposition dite « Witkoff » : un échange de dix otages contre un cessez-le-feu de 60 jours. Ce laps de temps permettrait ensuite de négocier un accord plus large. Mais pour l’heure, le Hamas rejette cette formule, ce qui rend tout compromis plus difficile à atteindre.
Interrogé lors du sommet de l’OTAN à La Haye, Donald Trump a déclaré que les frappes américaines récentes contre les sites nucléaires iraniens pourraient aider à débloquer le dossier. Une analyse partagée par une source israélienne : « Ces frappes ont sans doute fait comprendre au Hamas que lorsqu’il promet quelque chose, Trump est sérieux ».
Israël estime également que le contexte pourrait à nouveau jouer en sa faveur, comme lors de l’accord de janvier dernier, conclu après la mort de Sinwar et Nasrallah, la défaite du Hezbollah et la destruction de l’armée syrienne. Aujourd’hui, avec la récente élimination de Muhammad Sinwar et la mort du commandant des Gardiens de la Révolution, Mostafa Izadi, à la suite de frappes imputées à Israël, l’espoir d’un nouveau tournant se fait sentir.
« Ce sont des éléments qui pourraient, espère-t-on, favoriser un accord pour le retour des otages », résume un responsable israélien. Toutefois, reste l’épineuse question du « jour 60 », au lendemain du cessez-le-feu prévu dans la proposition Witkoff. Et sur ce point, aucune solution concrète n’a encore été trouvée.