Une nuit inoubliable pour le basket israélien : Ben Saraf et Danny Wolf ont été sélectionnés dans les 26e et 27e positions du NBA Draft 2025 par les Brooklyn Nets dont le président est juif.

Ils rejoignent Deni Avdija qui joue pour les Portland Trail Blazers, marquant une première historique – trois Israéliens dans la meilleure ligue du monde, dont deux dans le même club. Une information à la Une des médias israéliens ce matin.

Ben Saraf, l’ascension d’un phénomène

Sans jamais avoir évolué dans une grande équipe du championnat israélien, Saraf est l’archétype du conte de fées sportif. Fils de deux anciens basketteurs – sa mère Ella ayant même porté le maillot de l’équipe nationale – il a grandi à la Hapoël Emek Hefer avant de rejoindre Elitzur Netanya en deuxième division à seulement 16 ans. Talent précoce, il s’est imposé rapidement comme l’un des jeunes joueurs les plus prometteurs du pays.

Danny Wolf, du banc de Yale à la draft NBA

Né dans l’Illinois dans une famille juive passionnée de basket, Wolf a fait ses débuts universitaires à Yale avant d’exploser à Michigan cette saison. En ouverture, il affiche 19 points et 13 rebonds, puis brille lors du prestigieux tournoi NCAA "March Madness", menant son équipe en huitièmes de finale et décrochant une place dans le cinq idéal de la région Sud.

Mais c’est surtout avec l’équipe d’Israël U20 que Wolf s’est révélé aux yeux du monde, enchaînant cinq double-doubles en sept matchs lors de l’Euro 2023, jusqu’à la finale contre la France. Il termine meilleur rebondeur du tournoi et intègre le cinq majeur de la compétition. Grâce à lui, Israël décroche une première qualification historique pour la Coupe du monde U19.

Sa mère portait l'insigne en soutien aux otages, cette nuit, pendant la Draft, l'évènement qui annonce les nouvelles recrues du NBA.

Un pivot moderne et complet

Du haut de ses 2,13 mètres, Wolf n’est pas qu’un colosse sous les paniers. Il sait manier le ballon, distribuer des passes et gérer le jeu comme un meneur – un profil rare, très recherché en NBA. Son entraîneur à Michigan, Dusty May, loue "un joueur unique, un vrai ovni", tandis que Sports Illustrated le décrit comme "un meneur dans un corps de pivot", promis à un bel avenir.

Un duo prometteur pour Brooklyn

La franchise des Nets parie sur deux talents israéliens aux trajectoires opposées mais complémentaires : Saraf, feu follet prometteur, et Wolf, intérieur technique et stratège. Si leur adaptation en NBA reste à écrire, leur sélection marque un tournant pour le basket israélien, qui place désormais trois représentants au sommet de la scène mondiale.