La guerre a précipité un changement de fond : entre 2011 et 2023, la part des Palestiniens était passée de 16 % à 31 %, tandis que celle des Arabes israéliens déclinait. La tendance s’est brutalement inversée avec l’interdiction d’entrée des Palestiniens fin 2023. Les Palestiniens, autrefois un tiers des travailleurs, ne représentent plus que 6 % de la main-d'œuvre. Ils ont été remplacés par des Arabes israéliens, des travailleurs étrangers et des Israéliens juifs.
Au premier trimestre 2025, le secteur comptait 336 000 travailleurs, soit seulement 5 % de moins que le pic de 2023. Dans le détail, 24 000 Arabes israéliens supplémentaires ont rejoint le secteur, aux côtés de 34 000 travailleurs étrangers. Les Arabes israéliens représentent désormais 34 % des effectifs, contre 26 % avant-guerre, tandis que les étrangers sont passés de 8 % à 18 %.
Malgré cette reprise, le secteur reste en sous-effectif : 38 000 postes manquent toujours pour suivre la tendance de croissance observée avant le conflit.
Le redéploiement actuel pourrait redessiner durablement les contours du secteur. Reste à savoir si ce nouvel équilibre pourra s’inscrire dans la durée, et répondre aux besoins croissants d’un secteur stratégique pour l’économie israélienne.