Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a affirmé hier (samedi) que la France ''se tient prête, l'Europe aussi, à concourir à la sécurité des distributions alimentaires'' dans la Bande de Gaza.
Il n'a pas précisé cependant de quelle manière et avec quels moyens la France entend agir dans ce sens.
Cette déclaration intervient après la propagation d'une fake news à la fin de cette semaine, accusant Israël d'avoir donné l'ordre à ses soldats de tirer délibérément sur les Gazaouis venus chercher de l'aide alimentaire dans les points de distribution.
Publiée initialement dans le journal Haaretz et reprise par de nombreux médias internationaux, l'information a été vigoureusement démentie par le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense Katz dans un communiqué vendredi après-midi: ''L’État d’Israël rejette catégoriquement les accusations calomnieuses publiées dans le journal Haaretz, selon lesquelles "des soldats de Tsahal auraient reçu l’ordre de tirer délibérément sur des Gazaouis non armés attendant une aide humanitaire". Il s’agit là de mensonges malveillants visant à diffamer Tsahal, l’armée la plus morale au monde. Tsahal opère dans des conditions extrêmement complexes face à un ennemi terroriste qui agit au sein de la population civile, s’en sert comme bouclier humain, et déploie une vaste machine de propagande mensongère dans le but de porter atteinte à la légitimité de l’État d’Israël. Les soldats de Tsahal reçoivent des instructions claires leur ordonnant d’éviter de porter atteinte aux civils innocents – et ils agissent conformément à ces directives. Israël appelle l’ensemble des pays libres et démocratiques à se tenir à ses côtés dans son combat juste et moral contre l’organisation terroriste meurtrière qu’est le Hamas''.
Une vive inquiétude règne au sein de l’establishment sécuritaire israélien après des témoignages de soldats dans la bande de Gaza faisant état d’une multiplication par quatre, voire par cinq, du nombre de camions humanitaires entrant dans le territoire qui tombent entre les mains du Hamas.
Face à cette situation préoccupante, le cabinet restreint doit se réunir pour une séance cruciale, au cours de laquelle seront discutées les implications sécuritaires de ces détournements et les mesures possibles pour garantir que l’aide humanitaire parvienne à la population civile sans être confisquée par l’organisation terroriste.