La Commission économique de la Knesset, présidée par le député David Bitan, a tenu cette semaine une réunion consacrée aux moyens de lutter contre la prolifération des chiens errants en Israël. Le recours à des appâts empoisonnés – notamment au strychnine – a été au cœur des débats, provoquant une vive controverse.
La réunion a été convoquée à l’initiative de la députée Yasmin Sachs Friedman, qui dénonce « une méthode disproportionnée et cruelle », résultant, selon elle, d’un échec structurel du ministère de l’Agriculture à proposer des alternatives efficaces. « Depuis des années, rien ne change. Le ministère bloque des budgets sans jamais explorer d’autres pistes comme un programme pilote de stérilisation à grande échelle », a-t-elle déclaré.
Le Dr Tamir Gashan, directeur des services vétérinaires du ministère, a défendu l’approche actuelle, tout en insistant sur le fait que l’euthanasie par poison reste un dernier recours. Il a précisé qu’au moins 80 % des chiens errants devraient être stérilisés pour espérer réduire leur population, mais que les ressources manquent pour y parvenir.
Des représentants des collectivités locales et de l’Autorité des parcs ont également exprimé leurs inquiétudes. Tomer Nisiman a rappelé que le poison utilisé n’est employé, à l’étranger, que dans des zones isolées d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, tandis que le Dr Avi Tsarfati a confirmé que les budgets pour les zones en conflit avaient été limités et non renouvelés pour 2025.
Le conseiller du Premier ministre pour les droits des animaux, Tal Galboa, a quant à lui plaidé pour une solution globale et durable, soulignant notamment le manque de vétérinaires municipaux formés et disponibles.
À l’issue des échanges, le président Bitan a annoncé la convocation prochaine d’une réunion interne pour formuler un nouveau plan budgétaire. Il s’est engagé à examiner la possibilité de lancer un pilote national de stérilisation, en déclarant : « On ne peut pas se contenter de parler – il faut des moyens. »