À Téhéran, la capitale iranienne s’est figée hier dimanche 29 juin pour rendre hommage au général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, éliminé lors de la frappe d’ouverture de l’offensive israélienne sur le territoire iranien. La cérémonie funéraire, qui s’est tenue au cimetière Behesht-e-Zahra, a rassemblé une foule impressionnante. Plusieurs sources estiment qu’un million de personnes ont participé au cortège, qui a traversé la ville entre la place Enghelab et le cimetière.
Le général Hajizadeh, considéré comme l’un des cerveaux militaires les plus redoutables du régime, a été visé dès les premières minutes de l’attaque. Son élimination aurait perturbé de manière significative la réponse iranienne, en créant un vide temporaire dans la chaîne de commandement. Plusieurs autres hauts gradés, dont le chef d’état-major Mohammad Bagheri, ont également été tués dans le même raid.
Le cortège funéraire a été l’occasion pour le régime de démontrer sa résilience. Le président Masoud Pezeshkian, le chef de la force Al-Qods Esmail Qaani et le conseiller suprême Ali Shamkhani étaient présents. Des slogans anti-israéliens et anti-américains ont fusé tout au long du défilé, transformant l’événement en tribune politique.
Le pouvoir iranien a rapidement nommé de nouveaux responsables : le général Majid Mousavi a été désigné pour succéder à Hajizadeh à la tête de la force aérospatiale. Ce remaniement éclair vise à éviter tout flottement stratégique alors que la tension avec Israël reste à son comble.
La presse iranienne a abondamment couvert l’événement. Le Tehran Times a titré : « Les cœurs endeuillés d’une nation », insistant sur la ferveur populaire. De son côté, Iran International a souligné que ces funérailles étaient autant une manifestation de deuil qu’une démonstration de force.
La disparition de Hajizadeh, au-delà de la perte opérationnelle, représente un symbole fort. Pour Israël, c’était une cible stratégique. Pour l’Iran, il devient un martyr national.