Les autorités iraniennes ont rapporté ces derniers jours l’arrestation de plus d’un millier de personnes. Ces détentions sont motivées par des soupçons de collaboration ou de contact avec des entités israéliennes. Ces informations sont confirmées des médias d’opposition et des organisations de défense des droits humains,
Selon des correspondances internes de la communauté juive en Iran, révélées par la chaine israélienne Kan, plusieurs des personnes arrêtées sont de confession juive. Il s’agirait toutefois de quelques dizaines d’individus, dont la majorité aurait déjà été libérée.
Outre les membres de la communauté juive, des personnes issues d’autres minorités — notamment azéries, kurdes et baha’ies — figurent également parmi les détenus.
Dans le climat tendu actuel, les responsables communautaires ont recommandé aux membres de la communauté juive de garder un profil bas : éviter toute publication ou interaction sur des sujets politiques, ne pas commenter les conflits ou les relations extérieures, et s’abstenir de tout contact avec l’étranger.
La semaine dernière, Kan rapportait déjà qu’au moins 35 citoyens juifs de Téhéran et Shiraz avaient été convoqués pour interrogatoire en raison de liens supposés avec des proches en Israël. Des sources proches des familles indiquent que les personnes concernées ont été priées d’« éviter tout contact, par téléphone ou via Internet, avec l’étranger ».
D’après l’agence HRANA, affiliée à une organisation iranienne de défense des droits de l’homme, cette vague d’interpellations est l’une des plus importantes recensées depuis les premières années de la révolution islamique à la fin des années 1970. Depuis le début du conflit, l’Iran aurait arrêté au moins 700 personnes pour liens présumés avec Israël, et six d’entre elles auraient été exécutées pour collaboration supposée avec le Mossad. Depuis janvier 2025, neuf personnes ont été exécutées pour des accusations d’espionnage.
Ces développements contredisent la rhétorique officielle de la République islamique, qui prétend depuis des années garantir des droits égaux à ses citoyens juifs. Or, selon des sources internes à la communauté, celle-ci serait confrontée à une pression « sans précédent » depuis plusieurs semaines.