Israël

Choquant: une ancienne otage expulsée d'un café à Tel Aviv

L'ex otage Daniela Gilboa a raconté une expérience humiliante qu'elle a vécue dans un café à Tel Aviv.

3 minutes
2 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Choquant: une ancienne otage expulsée d'un café à Tel Aviv
Photo by Roy Alima/Flash90

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L'ex-otage Daniella Gilboa, kidnappée en tant que soldate de la base de Nahal Oz et libérée après 477 jours de captivité, a raconté dans une story sur son compte Instagram l'humiliation qu'elle a vécue dans un café à Tel Aviv.

Elle explique qu'elle est entrée dans le café Nina, dans le quartier de Neve Tsedek, pour aller aux toilettes. Le propriétaire des lieux lui a catégoriquement refusé l'accès à cette commodité.

« Un petit déclencheur, une contraction au cœur, et d’un coup on se retrouve à Gaza. Là-bas aussi, on me disait exactement quand j’avais le droit d’aller aux toilettes », a-t-elle écrit, bouleversée.

Après un premier refus, Daniella explique être revenue vers la même personne, lui exposant sa situation et le suppliant. Ce dernier, selon elle, aurait répondu devant d'autres clients : « Qu'est-ce que cela peut fairre que tu aies été otage ? On t’a dit non, alors c’est non. Va-t’en. » Choquée, elle lui a répondu : « Ton comportement me rappelle celui des terroristes qui me disaient non, même quand je suppliais juste pour aller aux toilettes ».

Eyal Levingat, propriétaire du café, a donné sa version des faits : « Une jeune femme est venue, elle m’a demandé d’utiliser les toilettes. J’ai refusé. Ce ne sont pas des toilettes publiques mais privées, réservées aux clients. Il y a des toilettes publiques 100 mètres plus bas. Un quart d’heure plus tard, elle est revenue en me disant : ‘A Gaza aussi, on ne me laissait pas y aller.’ » Il dit lui avoir répondu : « Je suis désolé que tu aies été otage, mais cela n’a rien à voir. ».

Levingat affirme qu’il n’a jamais dit qu’il se moquait de sa captivité, et qu’il aurait réagi différemment si elle avait précisé d’emblée qu’elle avait été otage : « Si elle avait parlé de traumatisme, j’aurais compris. Nous laissons entrer les femmes enceintes ou les personnes handicapées. Ce n’était pas personnel. Je participe tous les samedis soirs aux manifestations pour la libération des otages », s'est-il défendu.

Mais suite à la médiatisation de l’affaire, un autre témoignage est venu ternir encore davantage l’image de l’établissement. Un homme affirme que son père, âgé, handicapé et cardiaque, a été humilié par le propriétaire environ un mois plus tôt. Selon lui, malgré une tentative d’achat pour justifier l’accès aux toilettes, le vieil homme a été violemment rejeté, contraint d’uriner sur lui. « Il s’est mis à hurler et à nous insulter devant tout le monde. Ce fut l’une des expériences les plus humiliantes de ma vie », raconte-t-il, qualifiant de mensongères les déclarations du propriétaire sur l’accueil des personnes vulnérables.

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