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Iran : l'ayatollah Khamenei sort de son bunker pour sa première apparition publique depuis les attaques israéliennes

Cette réapparition met fin à une semaine de spéculations sur son état de santé et sa capacité à diriger l'Iran

3 minutes
5 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Iran : l'ayatollah Khamenei sort de son bunker pour sa première apparition publique depuis les attaques israéliennes
Un manifestant iranien brandit une pancarte portant les portraits de l'ayatollah Khamenei et de son prédecesseur, l'ayatollah Khomeini Photo : iStock

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Le guide suprême iranien Ali Khamenei a fait sa première apparition publique depuis les attaques israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, choisissant symboliquement la journée chiite de l'Achoura pour sortir de son silence. Cette réapparition met fin à une semaine de spéculations sur son état de santé et sa capacité à diriger l'Iran. L'ayatollah s'était réfugié dans un bunker pendant la guerre par crainte d'être pris pour cible par l'aviation israélienne.

Le choix de réapparaître le jour de l'Achoura, jour le plus saint pour les chiites, revêt une signification symbolique particulière : Khamenei s'identifie au sacrifice et à la lutte, tentant de présenter l'Iran comme la partie persécutée dans le conflit contre Israël et les États-Unis.

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Avant son apparition publique, Khamenei avait prononcé son premier discours enregistré depuis le cessez-le-feu avec Israël, dans lequel il revendiquait une « victoire » sur Israël et les États-Unis. « Je considère qu'il est approprié de féliciter la grande nation iranienne pour sa victoire sur le faux régime sioniste », a déclaré le guide suprême, affirmant que « le régime sioniste a failli être écrasé sous les coups de la République islamique ».

Dans ce même discours, Khamenei a affirmé que les États-Unis n'avaient « rien accompli de significatif » lors des attaques contre les installations nucléaires et que Trump « devait se donner en spectacle » pour l'opinion publique américaine. Il s'était vanté que l'Iran avait « infligé une rude gifle à l'Amérique » avec l'attaque au missile contre la base américaine au Qatar, alors même que cette attaque avait été coordonnée à l'avance et menée après l'évacuation de la base. « Notre pays est puissant et ne capitulera jamais », avait-il assuré.

Quelques jours après la fin de la confrontation avec l'Iran, Isral avait confirmé avoir cherché à éliminer Ali Khamenei, mais que "l'occasion ne s'était pas présentée". De son côté, Donald Trump a affirmé avoir empêché les forces israéliennes de tuer l'ayatollah. "Nous savions où il se cachait. Mais je l'ai sauvé d'une mort brutale et humiliante", a déclaré le président américain, juste après la campagne militaire à laquelle ont participé les Etats-Unis.

Aux yeux de nombreux experts, une telle élimination aurait eu pour effet de provoquer une guerre civile en Iran.

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