Un projet inédit se dessine autour du sud-Liban. Selon Axios, l’administration Trump prépare la mise en place de zones économiques spéciales – surnommées « Trump economic zones » – dans les villages frontaliers avec Israël. Mais cette initiative est conditionnée à une étape cruciale : le désarmement complet du Hezbollah par le gouvernement libanais d’ici la fin 2025.

Le plan, présenté début août par l’envoyé spécial américain Tom Barrack, prévoit quatre phases : désarmement graduel de la milice chiite, retrait progressif de Tsahal de cinq positions tenues dans le sud du Liban et, en parallèle, l’organisation d’une conférence internationale pour financer la reconstruction du pays. L’Arabie saoudite et le Qatar seraient appelés à investir dans ce dispositif.

Washington demande aussi à Israël de réduire ses opérations militaires « non urgentes » afin de donner une chance au gouvernement libanais de prouver sa capacité à imposer son autorité. À Paris, le 21 août, l’émissaire Barrack a discuté de cette option avec Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, et Morgan Ortagus, diplomate américaine. Selon une source citée par Axios, Israël n’a pas rejeté la proposition et se dit prêt à « essayer l’expérience ».

Pour les États-Unis, l’idée est de créer un cercle vertueux : désarmer le Hezbollah, renforcer l’État libanais, retirer l’armée israélienne et offrir aux populations locales des perspectives économiques. Reste à savoir si le Hezbollah acceptera de se laisser désarmer, ce qui conditionne tout le projet.