Le Hamas a perdu environ 80 % de son contrôle sur la bande de Gaza, a reconnu un haut responsable du mouvement dans une interview accordée à la BBC..

Selon lui, après des mois de frappes israéliennes massives, la structure de commandement et de contrôle du Hamas s’est effondrée, laissant le mouvement privé de sa direction politique, militaire et sécuritaire.

« Soyons réalistes : il ne reste pratiquement rien de l’appareil sécuritaire. Environ 95 % de la direction a été tuée. Les principales figures du mouvement ont toutes été éliminées. Israël a l’avantage militaire, le monde se tait, les régimes arabes se taisent, des gangs criminels pullulent partout et la société s’effondre. La situation sécuritaire est à zéro. Le contrôle du Hamas est à zéro. Il n’y a plus de commandement, plus de communication. Les salaires sont versés en retard, et quand ils arrivent, ils ne valent plus grand-chose. Certains meurent même en essayant de les récupérer. C’est un effondrement total. »

Hier soir, dimanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé, avant son départ pour Washington, que lui et le président américain Donald Trump étaient déterminés à détruire les capacités militaires du Hamas et à ramener les otages.

« Nous restons concentrés sur le front de Gaza. Nous avons obtenu d’importants succès, mais il reste encore des missions à accomplir., nous sommes déterminés à ce que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël. Cela signifie qu’il n’y aura plus d’enlèvements, plus d'assassinats, plus de décapitations ou d’invasions. Cela signifie une chose : la destruction totale des capacités militaires et gouvernementales du Hamas. Le Hamas n’existera plus. »

Déjà en juin, le porte-parole de Tsahal, le général Effie Deffrin, soulignait l’affaiblissement du contrôle du Hamas sur Gaza, alors que Tsahal poursuivait ses opérations en surface et dans les tunnels.

« Le Hamas perd le contrôle. Il continue pourtant à s’en prendre à sa propre population notamment autour de la distribution de l'aide humanitaire », avait déclaré Deffrin.

Sur le terrain, Tsahal ne relâche pas la pression militaire.