Le média affirme qu’Ibrahim Dbeibah, conseiller à la sécurité nationale et proche parent du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, pilote ces pourparlers confidentiels avec des émissaires israéliens et américains. En contrepartie de l’accueil des réfugiés, Washington débloquerait environ 30 milliards de dollars d’avoirs libyens gelés aux États-Unis depuis 2011, au lendemain de la révolte contre Mouammar Kadhafi, par crainte qu’ils ne servent à réprimer l’opposition.
Toujours selon Middle East Eye, cette initiative serait portée par Washington dans l’objectif de créer une « solution régionale » au déplacement des habitants de Gaza vers un pays tiers. Le Parlement libyen n’aurait pas été informé, les autorités craignant qu’une divulgation du projet ne provoque une mobilisation populaire.
Des sources arabes et européennes citées par le site expliquent que les modalités de mise en œuvre restent floues, mais qu’en Israël, la Libye est perçue comme une destination « naturelle », en raison de son vaste territoire et de son instabilité politique. L’intérêt de Tripoli est, en effet, clair : la libération des fonds permettrait de redonner de l’oxygène à une économie en ruine, en échange d’une participation à ce plan d’expulsion.
Alors que le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah dément catégoriquement, affirmant que son gouvernement « ne participera pas à un crime de réinstallation de Palestiniens », plusieurs responsables politiques libyens confirment la poursuite des pourparlers.