
Décision très lourde de conséquences, inadmissible de la part d'un vainqueur, et qu'Israël et les Juifs paient encore aujourd'hui par des limitations de mouvements, des menaces et humiliations permanentes, dont voici un exemple actuel, qui fait mentir le cri du coeur du général Motta Gur.
L'organisation 'Betzalmo' a saisi le nouveau ministre de la Sécurité intérieure Amir Ohana, autorité de tutelle de la police, à propos d'une discrimination intolérable envers les Juifs sur l'Esplanade du Temple: afin d'éviter des frictions entre Musulmans et Juifs, la police interdit aux visiteurs juifs de boire de l'eau aux robinets installés à cet effet sur l'esplanade. Suite à des provocations répétées de Musulmans près de ces installations, qui veulent empêcher des Juifs de boire de l'eau, la police a une nouvelle fois préféré punir les agressés plutôt que les agresseurs afin de "préserver le calme".
'Betzalmo' attire l'attention du ministre sur une véritable situation d'apartheid (réelle celle-ci) et sur la gravité d'interdire à des personnes de boire de l'eau durant les mois d'été. La police avait affirmé que ces interdictions étaient "ponctuelles" mais un document arrivé aux mains de l'organisation indique qu'il s'agit d'une politique délibérée. La formulation est volontairement floue en indiquant que "l'accès aux robinets ne sera pas accordé aux visiteurs qui se rendent en groupe sur le Mont du Temple", mais il est aisé de comprendre de qui il est question.
Comme Amir Ohana s'était exprimé à plusieurs reprises contre les multiples discriminations dont sont l'objet les Juifs à propos du Mont du Temple, 'Betzalmo' espère qu'il appliquera une autre politique que son prédécesseur Guilad Erdan. Mais, il faut le dire, cela dépend en dernier ressort du Premier ministre qui a la haute main sur ce qui concerne le Mont du Temple et applique une politique destinée à "ne pas froisser les Jordaniens".
La lettre de 'Betzalmo' se termine ainsi: "Les Juifs ont également le droit de boire de l'eau sur l'Esplanade du Temple durant les mois d'été. Les empêcher de boire n'est autre que de l'apartheid et pourrait à Dieu ne plaise mettre des vies de personnes âgées en danger. Nous poursuivrons notre combat en faveur des droits de l'homme".
Telles sont les conséquences dramatiques de décisions de responsables de l'époque qui ont eu pitié des vaincus qui quelques jours avant voulaient "jeter les Juifs à la mer".
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