
Rappelons les faits: lors de son cours traditionnel de samedi soir, le Grand rabbin d'Israël rav Itshak Yossef avait déclaré: "Si le rabbin d'une ville est vraiment un bon rabbin, un vrai érudit (Talmid 'Hakham), c'est donc qu'il a de bonnes idées, lorsqu'un un père vient lui demander conseil et lui demander dans quelle yeshiva il doit envoyer son fils, dans une lycée-yeshiva ou dans une 'yeshiva sainte'?(sic) Si c'est un bon rabbin il lui dira: "Dans une 'yeshiva sainte' bien entendu! Mais si ce rabbin est un peu 'comme-ci comme ça' (assorti d'un geste méprisant) alors il lui conseillera de l'envoyer dans un lycée-yeshiva où il apprendra les matières profanes, je ne sais quoi encore, qu'il fasse le baccalauréat, qu'il fasse des bêtises. Cela dépend beaucoup du rabbin(...)Il faut des rabbins dotés de bonnes idées qui dirigent le public vers les 'yeshivot saintes'". Lors de ce cours auquel assistait le nouveau ministre des Cultes, le rav Yaakov Avitan (Shass), le rav Itshak Yossef lui a demandé de nommer "des bons rabbins de villes".

Plus loin, le rav Shloush écrit: "Nous nous serions attendus d'un homme de votre sature qui entend représenter les sages séfarades, d'agir pour réparer cette anomalie, justement dans ces 'yeshivot saintes'. Mais au lieu de cela, vous avez choisi d'adopter la ligne lituanienne et en plus, vous vous êtes attaqué aux lycées-yeshiva où l'on apprend à la fois la Torah et les matières profanes. Rappelons à cette occasion que le premier qui ouvrit un lycée-yeshiva en Israël fut le Grand rabbin d'Israël, le rav Bentsion Méir 'Haï Ouziel zatsal.
Plus loin dans leur lettre, les deux rabbins rapportent des citations du Talmud encourageant l'étude de la Torah en même temps que l'acquisition d'un métier.
Ils concluent: "Nous sommes attristés de voir qu'un guide de votre stature se permette ainsi de se moquer d'un large public et de ses rabbins pour le fait d'avoir choisi ces institutions éducatives tout à fait valables".
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