Dans deux derniers rapports, le directeur annonce que des informations sont aux mains de l'agence depuis des années quant à la présence de matériaux nucléaires suspects dans deux sites maintenus secrets par le régime. Rafael Grossi accuse Téhéran d'interdire l'accès de ces sites aux inspecteurs de l'agence malgré leurs demandes répétées depuis plusieurs mois. Les deux sites concernés sont liés au programme de fabrication de la bombe atomique antérieur à 2003 et qui avait été révélé à l'époque par Israël.
Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA s'est ouvert lundi par vidéoconférence pour discuter des violations de plus en plus nombreuses de l'accord par l'Iran notamment dans l'enrichissement d'uranium, l'une des phases importantes dans la fabrication de l'arme nucléaire. Un second rapport rédigé par l'AIEA début juin constate que l'accumulation d'uranium dépasse de près de huit fois la limite autorisée. l'Iran refuse par ailleurs de répondre à de nombreuses questions posées par l'Aiea, notamment sur ses activités non-déclarées sur les sites gardés secrets.
Le dossier pourrait alors être transmis par l'Aiea au Conseil de sécurité de l'ONU mais sans grand espoir de progrès puisque la Russie et la Chine opposeraient un veto à toute résolution contre l'Iran.
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