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Crise politique au Liban : Emmanuel Macron "déçu" par le Hezbollah...

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29 septembre 2020

ParIsraJ

Crise politique au Liban : Emmanuel Macron "déçu" par le Hezbollah...
Candidate at French presidential election, Emmanuel Macron visits at the Holocaust Memorial in Paris on April 30, 2017. Photo by Serge Attal/Flash90 *** Local Caption *** צרפת\nשואה\nביקור\nאנדרטה\nעמנואל מקרון

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Le président français va-t-il enfin se rendre compte que "l'aile politique" et "l'aile militaire" du Hezbollah ne font qu'une et que l'organisation terroriste chiite téléguidée par Téhéran est la source principale du "mal libanais" ? L'obstination de la France à vouloir préserver cette distinction factice se heurte aujourd'hui à une amère constatation à Paris.


Emmanuel Macron a exprimé sa "profonde déception" après le renoncement du Premier ministre pressenti Mustapah Adib, "candidat" de la France, et l'échec des pourparlers en vue de la constitution d'un nouveau gouvernement au Liban. Très irrité par l'échec de son implication personnelle après l'explosion dans le port de Beyrouth, le président français a accusé la classe politique libanaise de "trahison collective" et a qualifié la situation de "honte". Mais pour la première fois, il a osé fustiger frontalement les partis chiites et principalement le Hezbollah, auxquels il attribue une responsabilité majeure dans la nouvelle crise politique qui agite le pays du Cèdre : "Le Hezbollah ne doit pas se croire plus fort qu’il ne l’est (...) Ce parti ne peut en même temps être une armée en guerre contre Israël, une milice déchaînée contre les civils en Syrie et un parti respectable au Liban. C’est à lui de démontrer qu’il respecte les Libanais dans leur ensemble. Il a, ces derniers jours, clairement montré le contraire ». "Boker tov", dirait-on en Israël...


Le président français a "averti" que "les dirigeants libanais disposent d’une dernière chance (cinq à six semaines) pour respecter leurs engagements afin de constituer un gouvernement de mission et obtenir de l’aide internationale tant nécessaire pour éviter la faillite totale du pays.

Samedi, Mustapha Diab avait "jeté l'éponge" en constatant l'absence de consensus entre les partis politiques en dépit de l'urgence de mener les réformes nécessaires demandées par la communauté internationales pour accorder des milliards de dollars d'aide indispensable pour le redressement économique du pays. Parmi les raisons de l'échec des pourparlers, les vetos et exigences du Hezbollah, notamment celle d'obtenir le ministère des Finances pour des raisons qu'il est aisé de comprendre. Les sanctions américaines font leur effet.

Le secrétaire-général du Hezbollah, Hassan Nasrallah doit prononcer un discours important mardi soir. Détail intéressant, tous les médias affiliés à l'organisation terroriste ont diffusés des comptes-rendus de l'allocution du président français...après les avoir expurgés de tous les passages incriminant le Hezbollah, qui fait donc la sourde oreilles aux réprimandes du président français. Un camouflet pour celui qui s'obstinait à voir dans le Hezbollah "un "partenaire légitime" dans la refondation de la vie politique libanaise.

Avec un toupet désarmant, certains responsables du Hezbollah accusent la France "d'ingérence étrangère inacceptable", alors que le Hezbollah n'est autre que le représentant au Liban des intérêts iraniens.

Selon le quotidien l'Orient-le-Jour, le Hezbollah pourrait bien être tenté de jouer la politique du pire en refusant toute solution, dont celle du patriarcat maronite, pour opérer un véritable changement du système politique libanais.

Photo Serge Attal / Flash 90








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