L'une des critiques les plus acérées émises par le Haut comité envers Mansour Abbas est qu'il aurait établi une distinction entre les droits civils des Arabes israéliens et leurs droits nationaux. Le Haut comité ne cache pas ses positions quant au droit à l'existence de l'Etat d'Israël : "La nature de la politique colonialiste et raciste qui est pratiquée contre nous depuis 73 ans est le fruit de l'idéologie sioniste dominante".
Le Haut comité dénonce aussi la Loi de la Nation "qu'il faut annuler car elle donne légitimation au peuplement juif de toute la Palestine historique".
Pour toutes ces raisons, le Haut comité de suivi arabe israélien considère comme "très grave" le fait que le parti Ra'am, filiale israélienne des Frères Musulmans, soit entré dans le gouvernement Benett-Lapid.
Une stratégie bien claire de Mansour Abbas

Les dirigeants du Haut comité de suivi arabe israélien feint d'ignorer ce qu'avait déclaré Mansour Abbas, nouvelle allié de Naftali Benett et Ayelet Shaked à la télévision jordanienne : "Notre patriotisme (palestinien) s'exprime par des actes et non par des slogans (...) En lieu et place de slogans, nous envoyons chaque jour des dizaines d'autobus et des milliers de personnes à Al-Aqsa (...) Nous faisons partie de la confrérie des Frères Musulmans. Elle a été fondée comme mouvement de Jihad, mais comme il est actuellement impossible de prendre les armes et de commencer une guerre sainte incertaine, notre mouvement applique un Jihad civil (...) Mais lorsque nous parlons de terres, de logement, de destructions de maisons, s'agit-il de questions civiles ? Bien-sûr que non ! C'est une question nationale qui est à la base du combat pour notre patrie".
Photo Gili Yaari / Flash 90