Vie politique

Des messages politiques contestables au Centre Théodore Herzl

3 minutes
7 octobre 2021

ParIsraJ

Des messages politiques contestables au Centre Théodore Herzl

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Avi Maoz - Crédit Yonatan Sindel / Flash 90


Le député Avi Maoz (Hatziyonout Hadatit) a adressé une lettre de vive protestation quant au contenu des informations qui sont diffusées aux visiteurs du Centre Herzl à Jérusalem. Ils peuvent notamment y voir un film sous forme de "leçon de morale" adressée par Théodore Herzl au peuple juif et à l'Etat d'Israël. A l'aide d'images "soigneusement choisies", l'acteur qui incarne le visionnaire de l'Etat juif accuse cet Etat d'être très loin de ce dont il avait rêvé, par exemple : "J'espérais un Etat juif exemplaire, avancé, égalitaire", quand "égalitaire" fait référence aux habitants arabes. "Un peuple qui a tant souffert en tant que minorité persécutée doit savoir se comporter avec respect avec les minorités qui vivent en son sein" dit-il plus loin, avec en fond des images de soldats de Tsahal effectuant leur mission.

Le statut des femmes est également évoqué, avec une aspiration à une "égalité des genres", montrant fond des images des "Femmes du Kotel" qui y organisent des prières collectives tous les débuts de mois. Le point culminant de ces messages frôlant le post-sionisme est une photo en gros plan de Shimon Pérès et Yasser Arafat recevant le prix Nobel de la paix, avec le commentaire : "Bâtir une société exemplaire qui aspire à la paix et contribue à la réparation du monde" (Tikkoun Olam). Ainsi, le Centre Herzl fait la promotion de celui qui aspirait à la destruction de l'Etat juif !

Dans sa lettre, Avi Maoz demande à la direction du centre de retirer ou du moins corriger ce film qui contient des sujets à controverse. A part ce film, le député relève toute une série de thèmes exposés dans le musée censés exposer l'idéologie et la pensée de Théodore Herzl mais qui en fait font la promotion d'un agenda libéral et post-moderne et constituent donc une manipulation des visiteurs. Sur les images des soldats de Tsahal diffusées lors de l'évocation de la minorité arabe, Avi Maoz écrit : "Il s'agit d'une occultation totale du contexte de lutte contre le terrorisme, et de plus, les forces de sécurité israéliennes sont les plus morales au monde, parfois même de manière exagérée, au péril de nos propres soldats ou des citoyens du pays".

En résumé, le député estime que le personnage d'Herzl a été utilisé pour exprimer les opinions politiques et idéologiques de la direction du musée : laïcité, féminisme radical, Israël doit être un Etat comme les autres, Israël doit tout faire pour la paix sur le modèle des accords d'Oslo, les Arabes israéliens sont victimes de discrimination etc. Tous les Premier ministres qui apparaissent dans le film sont de gauche sans exception. Par contre, aucune allusion à la tradition juive, à la Torah ou aux fêtes juives. "Un film qui ne représente que les opinions d'une minorité de la population israélienne" conclut Avi Maoz qui demande à la direction du musée Herzl de refaire de ce lieu "un endroit consensuel pour les citoyens du pays".

Une demande qui n'a que peu de chances d'être entendue lorsque l'ont sait que le futur directeur du Centre Herzl est Ouri Zaki, membre du parti Meretz et époux de la ministre Tamar Sandberg.

Photo Archives sionistes

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