L'information révélée il y a deux semaines par un site arabe israélien avait été catégoriquement démentie par le parti Ra'am, mais elle est aujourd'hui confirmée : dans le cadre de nombreuses exigences du parti islamique, Ayelet Shaked a accédé à la demande de Mansour Abbas d'ouvrir un dossier d'annulation de dettes pour la ville de Taybeh pour un montant de 45 millions de shekels, répartis entre 22,5 millions de prêts et 22,5 millions de gratifications. Par "pur hasard", le maire de Taybeh, Sha'a Mansour Massarwa, est un proche de Mansour Abbas et a été un fervent partisan de l'entrée de Ra'am dans la coalition Benett-Lapid, faisant même partie des négociateurs pour les accords de coalition.
L'ami de Mansour Abbas, qui a une grande carte de la "Palestine" dans son bureau, se distingue par son soutien sans faille à la cause "palestinienne" et par son antisémitisme. Il avait notamment accusé les Juifs d'être responsables des violences dans les villes mixtes au mois de mai.
Cette annulation de dette par Ayelet Shaked est la conséquence de réunions préparatoires auxquelles ont notamment participé la ministre, le maire de Taybeh, le ministre des Finances Avigdor Lieberman soudain très attentionné envers les Arabes, le député Walid Taha, vice-président de la commission de l'Intérieur et des fonctionnaires des ministères.
Le contrôleur de l'Etat avait à plusieurs reprises épinglé la municipalité de Taybeh pour sa gestion financière défaillante, notamment par des collectes sélectives d'impôts locaux en fonction de favoritismes clientélistes.
Il paraîtrait qu'il n'y a pas d'argent pour financer l'une des promesses-phare de ce gouvernement : augmenter la solde mensuelle des soldats d'active.
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