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Il n’y a pas plus virulent détracteur de la droite et de la présence juive en Judée-Samarie que le journaliste Gideon Lévy de Haaretz. Chacune de ses tribunes sur ces questions, qui mêlent mauvaise foi et aveuglement politique qui frôlent la haine de soi soulèvent le cœur et provoquent la nausée. Mais Gideon Lévy a toutefois conservé ce que beaucoup de ses collègues n'ont plus : un brin d’honnêteté intellectuelle avec laquelle il analyse depuis des mois avec lucidité le phénomène de la haine irrationnelle vouée à Binyamin Netanyahou dans le camp de la gauche israélienne.
Depuis deux ans, Gideon Lévy a écrit plusieurs tribunes retentissantes dont les deux lignes conductrices sont les suivantes : « Il est devenu interdit de dire la moindre chose positive sur Binyamin Netanyahou sous peine d’être médiatiquement lapidé » et « la gauche israélienne est frappée d’une vacuité idéologique consternante qui n’est comblée que par la haine vouée à Binyamin Netanyahou, ‘Rak-lo-Bibi’, qui lui procure un sentiment de consistance ». Le journaliste avait déjà provoqué les foudres de la guilde médiatique lorsqu’il avait félicité l’ancien Premier ministre pour l’opération de vaccination massive contre le Corona.
La semaine dernière, Gideon a commis le péché suprême en rencontrant le couple Netanyahou au domicile d’un ami commun, le journaliste du Haaretz Benny Tsiper, « converti » depuis plusieurs années au « bibisme » après une rencontre avec le couple.
Après cette soirée avec Binyamin et Sarah Netanyahou à l’occasion de l’anniversaire de cette dernière, Gideon Lévy a résumé ses impressions : « Ils sont l'un comme l'autre sont aux antipodes de l’image qui est donnée d’eux dans les médias et à gauche ».
La tribune élogieuse qu’il a publiée après cette rencontre a entraîné un déluge de réactions violentes tant dans les réseaux sociaux que parmi des collègues et des amis de Haaretz et des médias de gauche. Un internaute est allé jusqu’à dire « qu’Hitler aussi était un homme avec lequel il était agréable de s’entretenir ». En une rencontre avec le "diable", Gideon Lévy a été voué aux gémonies par ceux-là même qui le vénéraient hier encore.
N’hésitant pas à critiquer virulemment le camp politique auquel il appartient, le journaliste le qualifie aujourd’hui de « malade, totalitaire, intolérant et agressif » parce que la seule idéologie qui le fédère est la haine irrationnelle envers Binyamin Netanyahou. Et cette haine est selon lui encore plus vivace aujourd’hui du fait son objet n’est plus au pouvoir et que sa nudité idéologique est encore plus visible.
Ces phrases qu’il écrit sont particulièrement retentissantes : « Netanyahou est arrivé comme un fruit mûr pour la gauche israélienne dénuée d’idéologie. Un cadeau du ciel ! Douze années de jouissance continue. Soudain, ils avaient une idéologie et un contenu à leur vie et pouvaient se distinguer de la droite (…) Chacun devenait un Che Gevara. ‘Tout-sauf-Bibi’ est non seulement devenu un appel à la guerre et un slogan rassembleur mais il est devenu ce qui a défini l’identité politique que cette gauche avait perdu ».
La vie politique israélienne se trouve ainsi aujourd’hui dans un tourbillon de folie don les conséquences pourraient être désastreuses : l’un des hérauts de la gauche israélienne qui dénonce la haine obsessionnelle vouée à l’ancien Premier ministre et face à cela, des partis dits de droite qui par cette même haine ont donné priorité aux jalousies et à la vengeance personnelle face aux intérêts du pays.
Ne nous trompons, pas, Gideon Lévy reste un violent détracteur sans nuances de la droite et surtout de la présence juive en Judée-Samarie. Mais il aura eu le mérite de mettre en évidence l'indigence idéologique de la gauche israélienne d'aujourd'hui avec laquelle il ne sent plus du tout en phase.