En effet, puisqu'il s'est avéré qu'au moins deux personnages clés - Iris Alovitch et Shlomo Filber - ont fait l'objet d'écoutes, le Parquet avait suspendu les séances, en attendant que l'Accusation présente des explications.
Après enquête de la police, il s'avère que seules les écoutes de l'appareil de Shlomo Filber présentent des entorses à la loi, puisqu'elles auraient dépassé le cadre fixé par le mandat qui les autorisait.

Par ailleurs, l'Accusation a prétendu que rien dans les renseignements issus de ces écoutes n'a permis de faire avancer les dossiers Netanyahou et que par conséquent elles n'étaient pas pertinentes pour ce qui concerne le procès.
Les avocats de la Défense ont réclamé un arrêt du procès au regard de ces vices de procédure. Toutefois, le Parquet a répondu défavorablement, estimant que malgré les irrégularités constatées, rien ne justifiait de suspendre le procès.
Dans l'entourage de l'ancien premier ministre, les réactions sont vives : "Nous n'accordons aucun crédit aux explications de la police et de l'Accusation. Il est inconcevable que la police enquête sur ses propres agissements ! Le refus de suspendre le procès est un véritable tremblement de terre ! ''
Photo à la une : Yonatan Sindel/Flash90