Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
La querelle entre Israël et le le Liban autour de la frontière maritime ne cesse de monter en puissance. Il existe certes des négociations entre les deux pays avec la médiation des Etats-Unis, mais le Hezbollah, loin de chercher le compromis ne fait que durcir sa position.
Au coeur des discussions, les gisements de gaz qui se trouvent dans la mer entre les deux pays et notamment le nouveau gisement Karish. Celui-ci doit être exploité à partir du 1er septembre, mais les Libanais estiment qu'il est sur leur territoire maritime. Ce que conteste les Israéliens se basant sur les cartes présentées aux Nations Unies par les deux Etats en 2011 après la découverte des premiers gisements.
L'emplacement de Karish a été déterminé en 2016 comme faisant partie des eaux territoriales israéliennes d'après les cartes libanaises. Ainsi lorsque le feu vert a été donné pour l'exploitation de Karish, on ne pensait pas que cela susciterait le moindre problème.
Et pourtant, certainement poussés par la situation économique catastrophique qui règne dans leur pays, les dirigeants libanais n'entendent pas laisser Israël profiter seul de cette manne.
Depuis plusieurs semaines maintenant, les deux parties sont autour d'une table de négociations sous la houlette américaine afin de redéfinir la frontière maritime. Il est question de concessions israéliennes, ce qui inquiète une partie de la classe politique israélienne.
Un gouvernement de transition peut-il signer un accord aussi important pour l'avenir du pays? Selon les députés Yoav Kish (Likoud) et Orit Struk (Hatsionout Hadatit), certainement pas. Hier, ils ont fait parvenir une lettre au Premier ministre Lapid lui signifiant qu'une telle décision doit recueillir l'approbation d'au moins 80 députés ou passer par un référendum après l'approbation de 61 députés. Une plainte a déjà été préparée par l'association Kohelet afin de porter l'accord devant la Cour suprême en cas de signature.
Parallèlement, le Hezbollah menace d'attaquer la plateforme si elle était mise en service et il a déjà envoyé plusieurs avertissements concrets qui prouve sa détermination. Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a lui-même indiqué qu'une opération militaire n'était pas à exclure.
Le Premier ministre Lapid a donc fort à faire en vue de la date de début d'exploitation de la plateforme Karish, autour du 1er septembre.