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Les deux composantes du parti Yahadout Hatorah - Agoudat Israël et Deguel Hatorah - auraient pu ne pas se présenter sur une liste commune aux prochaines élections, ce qui aurait mis en péril l'éventualité d'une coalition de droite-religieux.
Le noeud du problème se situait au niveau de l'introduction dans les écoles de ces courants orthodoxes ashkénazes de matières profanes comme l'anglais ou les mathématiques.
Le chef de l'opposition après avoir réuni Smotrich et Ben Gvir sur une même liste s'est employé à réconcilier les deux tendances orthodoxes. Et là encore avec succès puisqu'elles ont annoncé ce soir qu'elles présenteraient une liste commune.
Pour les convaincre, Netanyahou s'est engagé à subventionner à même hauteur les écoles dans lesquelles les matières profanes ne sont pas enseignées que celle où elles le sont. Jusqu'à maintenant, l'attribution de budgets aux écoles est indexé sur le nombre d'heures consacrées aux études profanes.
Il a ainsi rendu inutile la demande de l'Agoudat Israël qui se disait prêt à l'introduction de matières profanes et à une plus grande implication de l'Etat dans le programme de leurs écoles en échange de budgets plus importants, ce à quoi Deguel Hatorah était totalement opposé.
A trois jours du dépôt des listes pour les élections du 1er novembre, Netanyahou a réussi à assurer qu'aucun des partis de son bloc ne se retrouve en-dessous du seuil d'éligibilité.
Mais cette promesse fait grincer des dents. Le Premier ministre alternatif et ancien ministre de l'Education, Naftali Bennett, est sorti de son silence pour attaquer le chef de l'opposition: ''Attribuer les mêmes budgets aux écoles qui refusent d'enseigner l'anglais et les mathématiques va produire une génération de jeunes dénués de compétences pour travailler et subvenir à leurs besoins. C'est une démarche dangereuse pour l'avenir d'Israël. C'est tout simplement injuste. Injuste pour les jeunes orthodoxes que l'on condamne à l'ignorance et qui ne seront pas prêts pour affronter le monde, sans moyen de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Injuste pour le reste des citoyens israéliens qui vont devoir porter le fardeau fiscal qui va en augmentant pour permettre ce mode de vie. C'est une folie d'autant plus grande en ce moment, alors qu'un groupe orthodoxe important, la hassidout de Belz, fait entendre une autre voix, forte et sérieuse, pour donner à ses enfants ces outils indispensables. Quand les arrangements politiques condamnent toute une génération à une vie de misère - j'attends des dirigeants politiques qu'ils évitent cette catastrophe et qu'ils ne tombent pas dans les petits calculs''.