Une étude publiée par l'Institut politique du peuple juif (JPPI) montre une aggravation de l'antisémitisme dans le monde, en particulier en France et en Allemagne.

Les résultats de cette étude montrent une image préoccupante dans le monde. En France, 20% des personnes de confession juive ont subi une attaque physique à caractère antisémite, 37% affirment vivre dans un sentiment d'insécurité fréquemment ou régulièrement. 45% des parents juifs français demandent à leurs enfants de ne pas révéler leur religion.

En Grande-Bretagne, ils sont 18% à ne pas se sentir acceptés en tant que juifs dans leur pays.

La situation est également difficile en Allemagne, malgré les efforts du gouvernement, avec notamment la demande de pardon du Chancelier Scholz pour le massacre des athlètes israéliens à Münich, il y a 50 ans. Entre un quart et un tiers de la population allemande partagent les clichés antisémites. 30% des personnes interrogées sont d'accord avec l'affirmation suivante: ''Ce que les Juifs font aujourd'hui aux Palestiniens n'est absolument pas différent de ce que les nazis ont fait aux Juifs''. 40% des Juifs allemands ont déclaré avoir été victimes de privations ou de menaces parce que Juifs pendant l'année qui vient de s'écouler.

De l'autre côté de l'Atlantique, plus de la moitié des Juifs américains - 53% - déclarent se sentir moins en sécurité qu'il y a cinq ans. Aux Etats-Unis, les jeunes juifs craignent de déclarer leur identité de peur d'être attaqués ou que cela ne nuise à leur statut social. Ils sont 52% à reconnaitre avoir caché leur judaïté.
Par ailleurs, le discours antisémite se libère, notamment sur les campus américains où les étudiants sont très exposés aux discours anti-israéliens du BDS, discours qui glissent très souvent vers de l'antisémitisme.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a mené une étude sur les campus américains. Il en ressort que la moitié des étudiants ont été approchés par la propagande du BDS. Parmi eux, 56% ont décidé de soutenir le mouvement.

Il convient de noter que parmi les partisans du BDS, on trouve aussi des étudiants qui soutiennent Israël mais condamnent le fait qu'il soit, selon eux, un Etat ''occupant''.

 

L'antisémitisme relevé par l'étude du JPPI permet de définir aussi les sources de cette haine qui se trouvent dans les mouvements progressistes mais aussi et toujours dans ceux d'extrême-droite qui retrouvent une certaine popularité en Europe.

Le JPPI appelle le gouvernement israélien à resserrer ses liens avec les Juifs de la Diaspora et à accentuer sa lutte contre l'antisémitisme dans le monde.