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Une décision qui en dit long sur l'ambiance au sein des campus américains. Le bureau des étudiants de la fameuse université de Berkeley ont déclaré qu'ils boycotteraient toute personne qui soutiendrait ou demanderait de soutenir Israël et le mouvement sioniste.
L'annonce officielle interdit de soutenir ''le sionisme, l'Etat d'apartheid Israël et l'occupation de la Palestine''. Il est précisé que le boycott est ''vital pour la sécurité et le bien-être des étudiants palestiniens sur le campus''.
La décision a été prise par ''l'organisation des étudiants en droit de Berkeley pour la justice en Palestine''. Elle a été suivie par huit autres organisations de la faculté de droit de Berkeley qui ont commencé à appliquer une politique qui interdit d'exprimer tout soutien ou toute opinion en faveur d'Israël en particulier et du sionisme en général.
Les étudiants veulent ainsi s'assurer qu'aucun conférencier pro-israélien ne vienne s'exprimer sur le campus.
Le doyen de la faculté de droit, Erwin Chemerinsky, lui-même touché par cette interdiction, remet en cause la validité juridique d'une telle décision: ''Le réglement de l'université de Berkeley limite la liberté d'expression''. Il rappelle que les lois fédérales et étatiques interdisent la discrimination fondée sur diverses classifications telles que la race, l'origine ethnique, l'héritage ou la religion. Il estime que cette interdiction qui discrimine les pro-sionistes revient à discriminer les Juifs, en grande partie. "L'acceptation de telles lois limite la coopération des orateurs et des groupes pro-israéliens et tient lieu de statuts racistes qui empêchent l'expression et la participation des minorités."
Il ajoute que même si elle n'était pas contraire à la loi, une telle réglementation serait inacceptable moralement: ''Ceux qui parlent de liberté d'expression et dans le même temps la limite par des arguments de haine, de préjugés racistes, doivent avoir honte''.