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Le patron de Zara Israël, Joey Scwhebel est au coeur du scandale. Jeudi soir, il a accueilli une réunion de campagne d'Itamar Ben Gvir, chef du parti Otsma Yehoudit et numéro 2 de la liste Hatsionout Hadatit.
Dès le lendemain, sur les réseaux sociaux, de nombreux appels au boycott de Zara ont été lancés. Des Arabes se sont filmés en train de brûler des vêtements de la marque Zara: ''Une société qui soutient le suprémaciste Ben Gvir n'a pas sa place parmi nous'', pouvait-on lire sur Twitter.
Un internaute a écrit: ''La société internationale Zara est responsable de ses antennes. Si Zara ne coupe pas les relations avec sa branche israélienne, elle est complice du crime d'incitation à la haine, de racisme, de fascisme et d'occupation coloniale''.
Le maire de Rahat a également appelé au boycott de la marque de vêtements.
Le chef du parti arabe Balad a quant à lui annoncé avoir porté plainte auprès de Zara International ''afin de préciser clairement le lien révélé entre le patron de Zara Israël et un raciste comme Itamar Ben Gvir. Ben Gvir est le porte-drapeau des idées cahanistes racistes et dangereuses et soutient le terrorisme derrière un costume de député''.
Le député Ahmed Tibi a posté une photo de Ben Gvir et de Schwebel sur Twitter avec en légende: ''la laideur de Zara''. Ce à quoi Ben Gvir à répondu: ''Zara, de beaux habits, de belles personnes''.
Le mouvement d'appel au boycott s'étend comme une tache d'huile et certains employés arabes de la chaine Zara en Israël pourraient ne plus se rendre sur leur lieu de travail en guise de protestation.
Malgré tout, pour certaines personnes au sein de la société arabe, il n'y pas de quoi se priver des vêtements de la marque, comme cette jeune femme qui déclare au site Walla!: ''Je ne vois pas le problème de ce qu'a fait le patron de Zara Israël. Il faut séparer le commerce des vêtements de la politique. Je ne suis pas prête à renoncer à Zara. On n'a pas besoin de tout mélanger. Je ne pense pas que ce qu'il a fait soit si grave. Il a reçu Ben Gvir chez lui. Et alors? Chacun a le droit de recevoir chez lui qui il veut. J'ai plutôt l'impression que quelqu'un essaie de se servir de la situation. Malheur à nous, si nous commençons à boycotter les gens en fonction de qui ils invitent chez eux, à la maison''. Notons que cette personne a livré sa réaction sous couvert d'anonymat.
Le bureau de Joey Schwebel a déclaré: ''Nous ne réagissons pas aux sujets privés''.