Une nouvelle initiative permet désormais aux olim atteints d’un handicap d’entamer les démarches auprès du ministère des Affaires sociales avant d’arriver en Israël.
Il n’est jamais facile de faire son Alyah, de tout quitter et de commencer une nouvelle vie en Israël. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on souffre d’un handicap. Certains abandonnent leur rêve en raison de leur handicap ou de celui d’un proche. Jusqu’à présent, les nouveaux immigrants devaient d’abord arriver en Israël avant de pouvoir entamer les démarches pour obtenir les aides en fonction de leur handicap. Selon Michael Kandel, bénévole chez Qualita, qui s’occupe des olim atteints d’un handicap lourd, cette situation rendait l’Alyah presque impossible. «Ces personnes ont besoin d’être prises en charge dès leur atterrissage à l’aéroport. Elles doivent avoir une place dans un centre spécialisé à leur arrivée, elles ne peuvent pas aller loger ailleurs en attendant de trouver la bonne structure», explique-t-il, en précisant que certains dossiers d’Alyah étaient bloqués en raison du très long temps que requiert la prise en charge des personnes souffrant de handicap.
À l'initiative des associations d’aide à l’Alyah et à l’intégration, Qualita et Nefesh B'Nefesh (pour les anglophones), l’Agence juive et les ministères de l’Alyah et des Affaires sociales ont mis en place une nouvelle procédure. Les candidats à l’Alyah atteints d’un handicap peuvent désormais entamer les démarches dans leur pays d’origine: évaluation des besoins, inscription dans une institution spécialisée ou mise aux normes du domicile (lit médicalisé, visite d’infirmiers/ières à domicile ou auxiliaire de vie), tout sera fait en amont pour une meilleure prise en charge de ces personnes dès leur arrivée.
Le ministre des Affaires sociales, Meïr Cohen, et celle de l’Alyah, Pnina Tamano-Shata, ont affirmé qu’Israël avait pour obligation de faciliter l’Alyah de tous les candidats, et a fortiori ceux qui souffrent d’un handicap. Le président de l’Agence juive, Doron Almog, a confié que son inspiration lui venait de son fils Eran, qui souffrait d’un retard mental. «Il est de notre devoir de faciliter l’Alyah de ces personnes et de leur famille, ainsi que leur intégration dès leur arrivée en Israël», a-t-il déclaré.
Selon Michael Kandel, au moins deux dossiers sont déjà ouverts en France selon la nouvelle procédure en vigueur.
Miri Maman - Actualité Juive numéro 1668
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