Vie politique

Yoav Kisch n’a pas perdu de temps

3 minutes
5 janvier 2023

ParIsraJ

Yoav Kisch n’a pas perdu de temps
Photo by Olivier Fitoussil/FLASH90

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Le nouveau ministre de l'Education, Yoav Kisch (Likoud), n'a pas perdu de temps. Dimanche, lors du discours qu'il a prononcé pour sa prise de fonction, il avait indiqué que la voie qu'il comptait prendre était différente de celle d'Yifat Shasha Bitton, qui l'avait précédée.

Il avait notamment déclaré qu'il allait annuler la réforme du bac que cette dernière avait mise en place.

Quelques jours après, c'est chose faite: Kisch a annoncé ce soir (jeudi) que les changements prévus par la réforme ne seraient pas mis en oeuvre.

 

Selon cette réforme entrée en vigueur à la rentrée 2022-2023, les élèves israéliens ne devaient plus présenter que 4 à 5 épreuves au bac contre 12 à 14 auparavant. Le reste devait être évalué sur la base de contrôles continus.

Les matières pour lesquelles l'examen était maintenu étaient : les mathématiques, l'anglais, une langue et au moins une autre matière au choix.

Avaient été retirées de cette liste : l'histoire, la Bible, la littérature et l'éducation civique, ce qui n'avait pas manqué de faire réagir certains professeurs et éducateurs qui craignaient que ces matières ne soient reléguées à un second plan.

Par ailleurs, les lycéens auraient dû rendre des travaux de mémoire dans certaines matières afin de développer ce que le ministère avait appelé ''les compétences du futur'' : poser des questions critiques, analyser des informations, parler devant un public et d’autres capacités de communication verbale. Contrairement aux examens internes, ces épreuves devaient être examinées et notées par des inspecteurs externes du ministère de l’Éducation.

 

Le ministre Yoav Kisch a indiqué que sur la base des consultations auxquelles il avait procédé et des réclamations qu'il avait reçues de la part de très nombreux enseignants et universitaires en sciences humaines, il avait décidé d'annuler cette réforme, largement décriée.

''Les matières de sciences humaines, la Bible et l'Histoire constituent une partie fondamentale de la constitution de la personnalité individuelle et nationale de l'élève. Nous allons leur rendre leur statut et la place qu'elles méritent. Cette nouvelle décision va, avant tout, rendre à ces matières une stabilité et une permanence au sein des écoles'', a déclaré le ministre.

 

Concrètement, la réforme qui devait s'appliquer aux élèves entrés cette année en classe de seconde devient nulle et non avenue et ces élèves passeront le même bac que les années précédentes.

 

La ministre sortante, Yifat Shasha Bitton, a condamné la décision de son successeur: ''Le gouvernement ''nous sommes venus pour détruire''. Kisch ne sait que depuis une semaine qu'il est ministre de l'Education et a déjà entrepris de détruire. Ils ne cherchent pas l'intérêt du public mais à savoir lequel d'entre eux sera le meilleur bulldozer. Le système scolaire est sur la voie de sortie d'une crise dans laquelle il se trouve depuis des années grâce aux réformes professionnelles que nous avons réalisées, dont la réforme pour le renouveau de l'apprentissage qui a renforcé les matières de sciences humaines. Désormais, Kisch veut détruire le système scolaire et brader l'avenir de nos enfants, uniquement pour être contre, pour faire le contraire, en fait c'est du ''m'as-tu vu''''.





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