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Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, poursuit sa politique de destruction des constructions illégales à Jérusalem Est et a demandé qu'elle soit appliquée à un bâtiment dans lequel vivent près de 100 personnes.
La police s'était préparée à exécuter l'ordre du ministre cette semaine après que la destruction de ce bâtiment a été repoussée pendant des années sous la pression d'acteurs internationaux. L'opération qui devait mobiliser 500 policiers et durer 24 heures aurait dû commencer demain (mardi) ou après-demain.
Le maire adjoint de Jérusalem, Arié King, avait tweeté à l'annonce de cette opération: ''Il s'agit de la maison du fraudeur immobilier, Iyad Abou Savia'h. Il y a plusieurs années, il a construit illégalement un quartier. Après la destruction de sa première maison sur décision de justice, il l'a construite une deuxième fois toujours illégalement, dans un autre quartier''.
Ce soir (lundi), la chaine Kan 11 révèle que le Premier ministre Binyamin Netanyahou a décidé de stopper la mise en oeuvre de cette destruction. Il s'appuie sur les avis du Chef d'Etat-major, Hertzi Halévi et du chef du Shabak, Ronen Bar, qui ont estimé qu'une telle opération à quelques jours du début du Ramadan risquait de déclencher des violences qui dureraient tout le mois.
Le gouvernement américain aurait aussi fait pression dans ce sens.
Officiellement, la destruction de la maison a été repoussée. Pour Itamar Ben Gvir, la loi doit être appliquée: ''si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain. Le bâtiment sera évacué. Cela se produira car il faut faire appliquer la loi dans l'Etat d'Israël. Point.'', a-t-il affirmé.
L'ancien ministre de la Justice, le député Guidon Saar, a lancé une pique au ministre de la Sécurité nationale sur Twitter: ''Itamar, frère, il t'a encore fait passer pour un rigolo''.
Matan Kahana a lui aussi tweeté un commentaire à l'encontre de Ben Gvir: ''Le gouvernement Ben Gvir - Netanyahou repousse la destruction d'un bâtiment illégal à Jérusalem Est par peur des réactions internationales. J'aimerais bien savoir comment ils auraient réagi si cela était arrivé sous le précédent gouvernement''.