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La maire de Barcelone, Ada Colau, et son conseil municipal ont décidé d'annuler le jumelage de leur ville avec Tel Aviv et de couper les relations avec le gouvernement israélien.
Cette décision a été prise à la demande de militants du BDS au motif qu'Israël ''commet des crimes sur le peuple palestinien''.
Ada Colau a informé le Premier ministre israélien de sa décision: ''En tant que maire de Barcelone, j'ai informé Netanyahou que nous n'entretiendrons plus de relations avec son gouvernement. Nous continuerons à coopérer avce les entités palestiniennes et israéliennes qui oeuvrent pour la paix''.
Colau a ajouté qu'Israël était un Etat d'apartheid.
Depuis cette annonce, la maire de Barcelone essuie de nombreuses critiques en Espagne. Son principal rival politique a déclaré: ''Barcelone ne doit pas rompre ses liens avec Tel Aviv ni avec Gaza. Nous nous sentons proches des Israéliens comme des Palestiniens''.
En Israël aussi, la décision de la mairie de Barcelone a suscité de vives critiques. Haïm Katz, le ministre du Tourisme, a envoyé une lettre à son homologue espagnol et lui a demandé d'intervenir pour faire annuler la décision municipale. ''Les liens entre Israël et l'Espagne sont forts, les touristes israéliens aiment aller en Espagne et nous accueillons avec joie les espagnols. Nous souhaitons que ce tourisme augmente. La décision du conseil municipal est regrettable et erronée fondamentalement. Il convient de faire la distinction entre politique et tourisme''.
Lior Hayat, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a réagi en catalan sur son compte Twitter: ''La décision ne reflète pas la position de la majorité des habitants catalans''. Le tweet a reçu des milliers de réactions positives.
Sur Twitter, Julien Bahloul, journaliste franco-israélien, porte-parole de l'association ''pères gays'', a fait remarquer: ''Tel Aviv est une ville plus libérale, progressiste, dynamique que la quasi totalité de l'Europe. Barcelone a décidé de mettre fin à son jumelage... mais garde celui avec Gaza, là où les gays sont massacrés et où les islamistes sont au pouvoir. L'hypocrisie est à son comble''.