Sur le terrain, différents acteurs craignent qu'un nombre si important d'expulsions en pleine période du Ramadan et à l'approche des fêtes de Pessah n'embrase le terrain. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a ordonné de ne pas retarder ces expulsions, malgré tout.
Un des propriétaires juifs est Yehonathan Yossef, membre du conseil municipal de Jérusalem. ''Je trouve cela scandaleux qu'un bien que je possède soit occupé par des envahisseurs qui se servent des procédures judiciaires pour me voler et se loger gratuitement''. Rappelons que l'année dernière, après avoir reçu l'ordre d'expulsion, la famille arabe qui vit dans la propriété de Yehonathan Yossef avait fait appel et avait obtenu gain de cause auprès du tribunal. La cour avait remis le dossier dans les mains des services compétents de la mairie, qui doivent désormais rendre leur décision le 9 mars.
Les autres logements concernés se trouvent dans la même situation. Pour l'un d'entre eux, les propriétaires juifs tentent de faire expulser les habitants depuis 1978.
Ce mois-ci, donc, le sort de ces six familles devrait être scellé et leur expulsion décrétée.
Parallèlement, la destruction d'un bâtiment suspendue, il y a un mois par Binyamin Netanyahou sous la pression internationale, pourrait aussi être envisagée dans les prochaines semaines. Le maire adjoint de Jérusalem, Arié King, avait tweeté à l'annonce de cette opération: ''Il s'agit de la maison du fraudeur immobilier, Iyad Abou Savia'h. Il y a plusieurs années, il a construit illégalement un quartier. Après la destruction de sa première maison sur décision de justice, il l'a construite une deuxième fois toujours illégalement, dans un autre quartier''.