Politique

L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU règle ses comptes

3 minutes
22 mars 2023

ParIsraJ

L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU règle ses comptes
Photo: U.S. Embassy Namibia

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Article de Laurent Cohen-Coudar paru dans Actualité Juive numéro 1680

 

À l’instar de Nikki Haley, ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU, la démocrate Linda Thomas-Greenfield,
qui occupe le poste aujourd’hui, est montée au créneau au début du mois pour défendre la position d’Israël et pointer du doigt certains pays coupables de transgression des droits de l’homme.

 

On l’a dit et redit, preuves à l’appui : l’ONU fait une obsession et manifeste un parti pris total à l’égard d’Israël à travers ses multiples condamnations surtout en comparaison avec des pays qui ne sont que très (trop) rarement pointés du doigt, comme la Chine, la Corée du Nord ou la Russie, pour ne citer qu’eux. Cet état de fait a été confirmé lors d’une audience du sous-comité de la Chambre des représentants des États-Unis au début du mois de mars. « L'ONU regorge d'actions et d'organismes anti-israéliens, y compris des résolutions disproportionnées
contre Israël dans tout le système des Nations unies », a déclaré l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, aux membres du sous-comité des crédits de la Chambre sur les programmes d'État, les opérations étrangères et les programmes connexes, ajoutant que les actions de l’organisation onusienne
compromettaient la sécurité et la souveraineté de l’État hébreu. L’ambassadrice américaine est montée au créneau en réponse aux allégations de la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, qui a comparé Israël au Troisième Reich nazi et exprimé son soutien aux organisations terroristes palestiniennes, affirmant que l’État juif n’était qu’un occupant oppressif plutôt qu’une nation souveraine. « Nous trouvons ces déclarations et
ces prises de position publiques totalement inacceptables. Nous avons appelé l'ONU à prendre des mesures contre les individus du système des Nations unies qui ont fait preuve d'un parti pris envers Israël, en particulier dans des déclarations publiques », a rebondi Linda Thomas-Greenfield.

Parmi les nombreux problèmes interdépendants auxquels l'ONU est confrontée figure la question de « l'incapacité apparente de l'organisation à traiter de manière adéquate les violations des droits de l'homme », selon l'ambassadrice. Elle a affirmé que certains pays membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies sont parmi les pires auteurs de violations des droits de l'homme au monde, et utilisent fréquemment
leur position pour bloquer des actions contre leur propre pays tout en l'armant contre les États-Unis. « Les pays qui violent les droits de l'homme veulent faire partie du Conseil afin de pouvoir bloquer ses actions », a expliqué L. Thomas- Greenfield. En tenant ces propos, Madame Thomas-Greenfield vise en premier lieu le régime communiste chinois, auteur de nombreuses infractions aux droits de l’homme, coupable « de génocide contre des minorités ethniques à prédominance musulmane ».

Effectivement, le fait que la Chine soit un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies rend impossible toutepoursuite sur un certain nombre de  questions. « Nous sommes engagés dans une compétition stratégique pour faire prévaloir les valeurs de liberté, de démocratie et de droits de l'homme. Sans notre leadership, la Chine, la Russie et d'autres espèrent façonner les Nations unies et le monde à leur image autoritaire », confirmant par là même l’importance pour les États-Unis de maintenir leur présence à l'ONU et d'empêcher la subversion totale de l'organisation contre les États-Unis et ses alliés. Pour rappel, les États-Unis sont le plus grand contributeur de l'organisation lui octroyant plus de 12 milliards de dollars par an.

 

Laurent Cohen Coudar pour Actualité Juive numéro 1680



 

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