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Nir Barkat part en guerre contre Coca-Cola

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2 mai 2023

ParIsraJ

Nir Barkat part en guerre contre Coca-Cola
Photo by Shir Torem/Flash90

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Le ministre de l'Economie Nir Barkat part en guerre contre Coca-Cola Israël. Il menace de placer certains des produits commercialisés par la franchise israélienne, sous contrôle de l'Etat. Il estime, en effet, que les prix pratiqués par la marque qui détient un monopole sur les boissons sucrées en Israël, sont excessifs et demande des explications.

 

Le ministère de l'Economie a comparé les prix du Coca-Cola en Israël et dans le reste du monde, y compris au sein de l'Autorité palestinienne. Il s'avère que les prix pratiqués en Israël sont parmi les plus chers au monde. Ainsi, un litre de Coca-Cola Zéro est vendu en Israël 8.60 shekels et dans l'Autorité palestinienne seulement 3.56 shekels soit 60% moins cher.

Nir Barkat a demandé à la franchise israélienne de fournir à son administration une série de documents comptables afin de comprendre pourquoi les tarifs pratiqués en Israël sont si élevés. En effet, la société étant une société privée, ses comptes ne sont pas publiés. Le ministère de l'Economie dispose, néanmoins, en vertu de la loi, de l'autorité de demander que lui soient présentés ces documents.

 

En outre, Coca-Cola a annoncé une nouvelle augmentation de 6.7% de ses prix, suite à quoi le ministre Barkat a menacé d'inclure certains des produits de la marque sous contrôle tarifaire de l'Etat. Rappelons que le ministre des Finances Smotrich a annulé la taxe décrétée par son prédecesseur sur les boissons sucrées, ce qui aurait du entrainer une baisse des prix de ces produits.

 

L'attitude du ministère de l'Economie face à Coca-Cola ne fait pas l'unanimité. Certains ne comprennent pas pourquoi le ministre s'obstine à partir en guerre pour rendre plus accessible des produits qui ne sont pas de première nécessité et qui plus est, nuisent à la santé.

Mais cette politique s'inscrit dans la volonté de Nir Barkat de limiter le pouvoir des monopoles dans le domaine alimentaire en Israël et à réduire les écarts importants qui existent entre les prix pratiqués en Israël et ceux dans le reste du monde.

 

Parallèlement, et à quelques jours de Shavouot, la société Tnuva a annoncé qu'elle augmentait les prix de ses produits laitiers qui ne sont pas soumis au contrôle tarifaire de l'Etat. Ils seront plus chers de 4.65% dès dimanche prochain. Le prix des produits sous contrôle de l'Etat augmenteront de près de 10% dès demain (mercredi).

Photo by Michael Giladi/Flash90


En outre, les grandes entreprises de fabrication de pain, Berman et Angel, ont demandé que le prix du pain, contrôlé par l'Etat, soit augmenté de 5.2%. La commission des prix doit se réunir la semaine prochaine pour discuter de cette demande basée sur l'augmentation des salaires des employés et du prix des matières premières.

Nir Barkat a d'ores et déjà annoncé qu'il n'était pas prêt à accepter cette augmentation du prix du pain, qui n'est pas justifiée, à ses yeux.

Photo by Yonatan Sindel/Flash90


Dans le même temps, une requête déposée par les boulangeries devant la Cour suprême est toujours en cours. Elles contestent le fait que la hausse précédente du prix du pain qu'elles avaient demandé avait été rejetée par la ministre de l'époque Orna Barbibaï (Yesh Atid).

 

La dernière fois que le prix du pain avait augmenté était en juillet 2022. La hausse avait été importante: + 20%.

 






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