Sécurité

Après l’attentat près d’Eli, plusieurs familles se sont réinstallées à Evyatar

4 minutes
21 juin 2023

ParIsraJ

Après l’attentat près d’Eli, plusieurs familles se sont réinstallées à Evyatar
Photo: Mouvement Nahala

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Cette nuit (mardi à mercredi), plusieurs familles ont décidé de se réinstaller dans le yishouv Evyatar, d'où elles avaient été évacuées, il y a deux ans, par le gouvernement Bennett-Lapid.

Ce retour est une réponse au terrible attentat qui s'est produit hier près d'Eli et qui a coûté la vie à Elisha Antman, Ofer Feirman, Nahman Shmouel Mordoff et Harel Messaoud, z'l.

Ils étaient des centaines à prendre possession des lieux cette nuit, accompagnés par le président du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, du Rav de Samarie, le Rav Elyakim Levanon et du député Tsvi Souccot (Hatsionout Hadatit).

Ils ont l'intention de constuire désormais leur vie à Evyatar et de ne plus en partir.

Le gouvernement a été informé de cette action au préalable et il aurait laissé comprendre aux familles qu'il n'avait pas l'intention de les évacuer.

 

Le yishouv Evyatar a été fondé, il y a dix ans, après l'assassinat d'Evyatar Borovsky, z'l, au carrefour de Tapouah. Il a été évacué une première fois pendant la semaine de deuil pour Evyatar puis les habitants y étaient revenus avant d'être à nouveau évacués.

Il y a deux ans après l'assassinat de Yehouda Guetta, z'l, au carrefour de Tapouah, le yishouv a de nouveau été peuplé. Il s'est rapidement développé et 53 familles y vivaient. Au terme de négociations avec le gouvernement Bennett-Lapid, elles ont accepté de partir en échange de la promesse du gouvernement de ne pas détruire les maison et de régulariser la situation du terrain pour y autoriser la construction du yishouv. Malgré ces promesses, Evyatar n'a jamais été régularisé.

Photo: Conseil régional de Samarie, Nahala


Désormais, les habitants réclament que le gouvernement cesse de tergiverser et officialise l'existence de ce yishouv. ''Le retour à Evyatar est une juste réponse sioniste au terrorisme meurtrier, au meurtre barbare de 4 enfants de la nation, nous allons frapper l'ennemi arabe là où cela fait le plus mal, celui qui essaie de nous chasser de notre terre recevra 1000 Evyatar, 1000 Homesh. Des milliers de points de peuplement. Nous avons assez attendu, il est temps de rentrer à la maison! Ni Biden, ni l'Union européenne, ni l'Autorité palestinienne terroriste ne nous éloigneront de notre terre. Nous sommes ici pour y rester. La lumière vaincra l'obscurité'', a déclaré Yossi Dagan à Evyatar.

 

Le député Tsvi Souccot a déclaré ce matin sur 103FM: ''Après une nuit passée à Evyatar, j'ai l'intention d'y retourner dans quelques instants. Nous avons un compromis signé par le gouvernement il y a deux ans qui nous permet d'y revenir le plus tôt possible. Nous y sommes revenus, j'espère que cette fois ce sera pour de bon et que nous serons pas à nouveau évacués''.

Il a précisé: ''Nous ne voulons certainement pas nous disputer avec l'armée. Les soldats qui sont ici ont été très bien accueillis''.

Tsvi Souccot a appelé à une opération militaire de grande envergure pour endiguer le terrorisme issu du nord de la Samarie: ''Je pense qu'ils n'ont plus peur, ils tirent comme ils veulent sur les soldats de Tsahal. Il faut procéder à des éliminations ciblées aussi. L'histoire a montré, à plusieurs reprises, que lorsqu'une opération militaire de grande envergure frappait toutes les organisations terroristes, cela produisait des résultats''.

Puis il a conclu en regrettant l'action du gouvernement actuel, auquel son parti appartient: ''Hélas, j'ai honte, je pense que nous ne faisons pas ce qu'il faut sur ce sujet. Je ne pourrais pas continuer à faire partie de la coalition si elle ne change pas sa politique sécuritaire. Je ne sais pas concernant Ben Gvir, mais Smotrich était présent à la réunion sécuritaire hier et il a donné des réponses à toutes mes questions. Je suppose qu'à un moment donné, nous allons lancer cette opération et ce sera beaucoup grâce à lui''.


 

Boaron blue