La plainte a pour objet les déclarations de Barak qui constituent ''un crime d'incitation à la haine, à la rebellion et à l'atteinte à l'ordre public et à la société''.
Dans sa plainte le Likoud souligne que Barak a été assez malin pour ajouter dans sa déclaration que la désobéissance devait être ''non violente'' mais qu'il s'agit néanmoins d'un appel à transgresser la loi et à la violence.
Ce n'est pas la première fois que le Likoud porte plainte contre Ehud Barak après de tels propos. Au mois de février dernier, le parti du Premier ministre avait procédé ainsi après que Barak avait appelé à refuser les ordres dans l'armée lors de la conférence annuelle du journal Haaretz: ''Lorsque le régime est illégitime, il donne des ordres sur lesquels plane un drapeau noir. Dans de tels cas, c'est un devoir pour chaque soldat de refuser els ordres. Ce n'est pas son droit, c'est un devoir. S'ils ne s'arrêtent pas, dans six semaines nous serons en dictature et le public devra faire ce que ne font pas les représentants à la Knesset. Notre contrat est uniquement valable en démocratie. En tant qu'ancien Chef d'Etat-major et ancien Premier ministre, je ne peux pas dire clairement ce qu'il faut faire maintenant, mais j'espère que ce sera fait. J'espère qu'il n'y aura pas de sang dans les rues''.
Pour l'heure, aucune mesure n'a été prise à l'encontre d'Ehud Barak par les autorités malgré ses appels répétés à la désobéissance civile.
Rappelons qu'en 1997, le militant de droite et ancien député Moshé Feiglin, avait été condamné pour rebellion et et incitation à la rebellion pour avoir appelé à construire illégalement des avant-postes en Samarie et à bloquer les routes principales du pays pour protester contre les Accords d'Oslo. Feiglin avait alors été condamné à 18 mois de prison dont un an avec sursis.