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A 5h30 du matin, près de 200 manifestants sont arrivés par autobus devant le domicile de Yariv Levin, le ministre de la Justice, à Modiin. Ils ont brûlé des pneus, sonné de la corne de brume, réveillé tout le quartier résidentiel. Ils ont également bloqué la rue à l'aide de barbelés.
Les participants ont répondu présents à l'appel des organisateurs de l'organisation A'him Laneshek (Frères d'armes) alors même qu'ils ne savaient pas en quoi allait consister la manifestation. Le lieu et l'objet ont été tenus secrets jusqu'à la dernière minute.
''Nous voulons passer le message que Yariv Levin est le Premier ministre dans les faits et qu'il contrôle un Premier ministre faible'', ont déclaré les organisateurs. Ils constatent que la protestation faiblit ces derniers temps et veulent lui redonner un second souffle en menant plusieurs opérations pendant les cinq semaines qui restent jusqu'aux vacances parlementaires.
La police de Modiin est intervenue pour évacuer les manifestants qui ont résisté. Six personnes ont été interpellées.
Yossi Mazor, un voisin de Yariv Levin, a témoigné ce matin sur la radio Galey Israël: ''Ils sont arrivés à 5h30 du matin avec quatre autobus organisés de tout le pays. Ils sont bien bien organisés. Ils sont arrivés avec des cornes de brume, des mégaphones et ils ont posé des barbelés. Nous avons des voisins qui ont eu un bébé, il y a quelques mois, et voilà quelle est leur vie. La première voiture de police n'est arrivée qu'au bout d'une heure et demi. Il y a près de 200 personnes, elles se sont installées pour prendre leur petit-déjeuner. On peut manifester mais les résidents du quartier ne sont pas coupables. Allez manifester devant les ministères. Quand il y avait des manifestations devant la maison de Bennett, le tribunal a ordonné de les éloigner à 300 mètres. Ici, ils manifestent sous nos fenêtres''.
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Hier soir (lundi), à Petah Tikva, plus d'une centaine de personnes ont protesté contre l'arrestation d'un des leaders de la protestation, Itsik Medina. D'après la police, il n'a pas été arrêté mais simplement convoqué en raison de soupçons pesant sur lui concernant son intention de mettre en oeuvre une action violente. Il a été relâché quelques heures plus tard sans conditions.
Il n'en fallait pas moins aux protestataires pour crier à la police de la pensée et à la dictature: ''C'est le début de la police de la pensée de Ben Gvir. Nous avions mis en garde contre une réponse disproportionnée du ministre de l'échec national (sic) face à la protestation la moins violente de l'histoire. Nous ne laisserons pas s'installer une tradition de détentions administratives contre les citoyens qui manifestent pour l'avenir de la démocratie'', a publié l'organisation A'him Laneshek.
La police a répété qu'il ne s'agissait pas d'une interpellation, encore moins d'une détention administrative mais uniquement d'un suivi sur la base d'informations sur une action violente qu'Itsik Medina était soupçonné de fomenter.