Les Palestiniens, depuis des années, construisent à un rythme important sur ces terres qui sont des terres d'Etat sous contrôle total d'Israël. Ces constructions sont illégales et pourtant rien n'a jamais vraiment été fait pour les empêcher. Il convient de rappeler que ces constructions font partie d'un plan explicitement développé par les autorités palestiniennes de conquête du territoire afin de créer un état de fait irréversible sur le terrain.
Lorsqu'il a pris ses fonctions au sein du ministère de la Défense, Betsalel Smotrich, a annoncé qu'il avait l'intention de traiter ce problème et de lutter sérieusement contre ces constructions palestiniennes illégales tout en légalisant les constructions juives.
La semaine dernière, une réunion sur la politique à mettre en oeuvre en territoires C s'est tenue. Au sein de l'administration civile tout le monde n'est pas d'accord avec la vision de Smotrich.
''Cela ne va pas être facile'', explique l'une des personnes présentes lors de cette réunion au micro de Ynet, ''Ce n'est pas seulement face aux Américains, c'est face au monde arabe et cela touche directement notre relation avec les Palestiniens. Faire respecter la loi c'est très bien mais il y a tout ce qui concerne les avant-postes juifs illégaux qui sont très graves. J'espère que la politique décidée nous permettra de nous conformer à la loi''.
Contrairement à la politique menée par Benny Gantz, lorsqu'il était ministre de la Défense, depuis l'entrée en fonction du gouvernement actuel, aucune construction pour les Palestiniens en territoires C n'a été autorisée.
Ce débat a pris de l'ampleur en cette fin de semaine. Binyamin Netanyahou et Yoav Gallant ont décidé de faire évacuer l'avant poste Hamor, créé au lendemain de l'attentat meurtrier à Eli. Betsalel Smotrich s'y oppose.
Au sein du conseil régional du Binyamin, on explique que cet avant-poste sur situe sur le territoire des villages de Maalé Levona et Guivat Haroeh et que les permis de construire officiels sont en cours.
Les services de sécurité espèrent que les habitants accepteront de partir d'eux-mêmes. Mais ce n'est pas la direction que les événements semblent prendre. Ils ont prévenu qu'ils iraient devant la Cour suprême pour contester leur évacuation au motif que les constructions arabes illégales ne sont pas détruites et qu'il s'agit donc d'une décision discriminatoire.