L'inflation reste stable pour le mois de juin 2023 et globalement diminue plus vite que prévu. En effet, les prévisions pour le mois de juin étaient d'une augmentation de 0.2 à 0.3% des prix.
C'est la première fois depuis le mois d'août 2022 que l'indice des prix à la consommation n'augmente pas. L'inflation est aujourd'hui de 4.2%.
Une baisse des prix a notamment été observée dans le secteur des fruits et légumes frais (-4.6%), de l'habillement (-3%), de l'ameublement (-0.8%). En revanche, le prix de l'alimentation a augmenté de 0.6%.
Par ailleurs, les prix de l'immobilier ont enregistré une baisse de 0.3% entre mars-avril 2023 et avril-mai 2023.
Les prix des appartements neufs ont diminué de 0.1%. Dans la région, le prix de l'immobilier est resté stable, dans le centre il a baissé de 0.1%, à Tel Aviv de 1.1%. En revanche, il a augmenté de 0.3% à Jérusalem et de 0.5% dans le sud. Le taux d'augmentation des prix de l'immobilier a ralenti et se trouve désormais à 7.6%. Rappelons qu'en 2022, les prix de l'immobilier avaient augmenté de 20.3%.
Sur le marché locatif, le montant des loyers augmente: de 3.9% pour les contrats renouvelés et de 9.8% pour les nouveaux locataires.
Le gouverneur de la Banque d'Israël, Amir Yaron, a décidé la semaine dernière de ne pas augmenter le taux d'intérêt, pour la première fois après dix augmentations successives. Les chiffres encourgeants publiés vendredi devraient l'inciter à faire de même à la prochaine évaluation en septembre. D'après certains économistes, le taux d'intérêt pourrait même commencer à descendre dès le début 2024.
Jeudi dernier, le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a signé un décret supprimant les quotas sur l'importation de lait suite à la pénurie constatée en Israël. Cette suppression sera valable pour trois mois et devrait permettre de proposer du lait jusqu'à 10% moins cher dans les rayons des supermarchés. Rami Lévy a annoncé qu'il était prêt immédiatement à importer du lait, sous surveillance rabbinique (Halav Israël), de Pologne, dès que le décret entrera en vigueur.
Les producteurs de lait en Israël vont se tourner vers la Cour suprême pour faire annuler ce décret au motif qu'il contrevient à l'accord entre eux et l'Etat, qui prévoit la possibilité d'importer un certain nombre de produits laitiers mais pas le lait à boire.
Le ministre de l'Agriculture, Avi Dichter, s'est aussi prononcé contre la mesure de son collègue Smotrich, qu'il a prise sans le concerter. Il a envoyé un courrier au ministre des Finances: ''Je vous demande de revenir sur votre décision inédite qui porte atteinte de manière disproportionnée à la branche laitière, à la périphérie et à la présence juive sur la terre. Il n'existe pas de problèmes de production de lait mais des difficultés apparemment liées aux accords entre les producteurs de lait et les chaines de commercialisation. Il n'y a donc en réalité aucun problème d'approvisionnement en lait. Votre démarche va nuire aux petites laiteries qui ne peuvent pas se mesurer aux chaines de supermarchés.
Le décret viole toute une série d'accords et à leur tête le dernier signé le 23 juin 2023, qui régulait les prix sous contrôle de l'Etat. Chaque litre de lait importé va automatiquement entrainer une diminution de la production et impacter le revenu de l'agriculteur de la périphérie en général et du plateau du Golan en particulier. La solution se trouve dans le soutien à la production locale, en adéquation avec les besoins des consommateurs, selon la loi sur le marché laitier qui dispose que la préférence doit être donnée à la commercialisation de lait et de produits laitiers locaux''.