Parmi les pancartes brandies par les manifestants, une représentait un portrait du Premier ministre Netanyahou déchirant la Déclaration d'Indépendance, avec en légende le titre du livre d'Hitler: ''Mein Kampf''.
Cette affiche scandaleuse fait suite au partage par Ehud Barak d'une vidéo dans laquelle un consultant international comparait Netanyahou à Hitler et à une manifestation contre le ministre de l'Education, Yoav Kisch, lors de laquelle avait été brandie une pancarte en référence aux jeunesses hitlériennes: ''1926: Hitler Jugend 2023: Kisch Jugend''.
A la manifestation d'aujourd'hui participaient des anciens de la prestigieuse unité de renseignements 8200, le président du barreau d'Israël, Amit Bahar et l'association féministe ''Bonot Alternativa''.
Le ministre de l'Intérieur, Moshé Arbel, a condamné l'affiche comparant Netanyahou à Hitler: ''Je condamne avec la plus grande fermeté les manifestants cruels qui ont porté atteinte au souvenir des six millions de Juifs exterminés et torturés pendant la Shoah. La comparaison entre le Premier ministre et Hitler, que son nom soit effacé, est extrêmement grave et n'est pas couverte par la liberté d'expression. J'attends de la conseillère juridique du gouvernement qu'elle agisse contre ces graves phénomènes''.
La manifestation visait justement à soutenir Gali Baharav Miara après la lettre sévère que lui a adressée hier le ministre de la Justice Yariv Levin. Il lui reproche de ne pas tenir son rôle d'avocat du gouvernement et de se ranger systématiquement du côté des plaignants contre la politique du gouvernement.
Il s'étonne qu'à l'approche des audiences à la Cour suprême contre une série de lois votées par la Knesset, personne du bureau de la conseillère juridique du gouvernement n'ait pris contact avec lui pour construire la défense du ministre dans ces dossiers.
Levin accuse Baharav Miara d'une attitude méprisante à son encontre et lui reproche de le laisser sans avocat qui défende ses positions devant la Cour suprême.
Le ton et le vocabulaire employés dans cette lettre n'ont pas plu aux opposants au gouvernement. Ils reprochent à Levin de vouloir détruire l'équilibre des pouvoirs et ont donc tenu à manifester leur soutien à Baharav Miara.