Il a reconnu l'erreur qu'il a lui-même commise ainsi que les services de sécurité, lorsqu'ils ont estimé que le Hamas n'oserait pas entrer en guerre contre Israël. Rappelons qu'il y a quelques semaines à peine, Hanegbi avait affirmé à la télévision que le Hamas ne s'en prendrait plus à Israël au moins pendant les 15 prochaines années.
Lors de la conférence de presse qu'il a tenue, Hanegbi a déclaré: ''Nous sommes une nation forte et solide et je le sais de la maison où j'ai grandi. J'y ai appris la conscience que même après 2000 ans d'exil, nous avons la puissance de sortir des pogroms et de faire renaitre notre indépendance. Je l'ai appris de mes parents qui se sont battus dans le Le'hi et le Etsel. Ils ont senti que s'ils ne se levaient pas, la nation ne se lèverait pas. Alors ils se sont levés et l'Etat des Juifs est né''.
Il a ajouté: ''Samedi dernier, l'Etat d'Israël a été frappée de manière insoutenable, je connais de près la douleur des familles, une des employées de mon bureau a perdu son compagnon ce jour maudit. Je sais que cette fois aussi nous ferons ce qui a été demandé à nos parents et ce qui nous est demandé aujourd'hui, sortir au combat et vaincre''.
Au sujet de son jugement quant à la dissuasion imposée au Hamas, il a avoué: ''C'est une erreur, de ma part et de celles des différents acteurs''.
A la question de savoir si l'Etat possédait des indications quant à la préparation d'une telle attaque, Hanegbi a répondu: ''Il est inconcevable que quelqu'un ait mis en garde et qu'aucune action n'ait été déclenchée. Cette même nuit, deux heures avant l'attaque, il y avait des indications et le chef du Shabak a été appelé en urgence. Le Shabak et l'armée n'ont pas envisagé qu'il s'agissait de ce que nous avons subi''.
Il a expliqué que les derniers rounds de combat qui s'étaient déroulés à Gaza étaient dirigés contre le Djihad islamique et que le Hamas avait refusé d'intervenir. Cette absence d'implication a laissé penser aux services israéliens qui l'organisation terroriste avait compris qu'elle n'avait pas intérêt à attaquer.
Hanegbi a insisté: ''Le but n'est pas seulement de détruire le Hamas mais aussi de s'assurer qu'il ne renaitra plus''.
Il a également été interrogé sur le sort des otages: ''Je ne peux pas dire que nous avons entamé des négociations puisque l'on ne peut pas négocier avec un ennemi que l'on veut effacer. Nous avons un devoir envers les otages et les disparus. Il faut d'abord comprendre des données de base: où sont les enfants, les garçons, les filles, les parents. Nous nous efforçons de le faire dans des conditions de guerre, pendant que l'ennemi se livre à des manipulations maléfiques qui sont des crimes de guerre".
Hanegbi a confirmé que le Hamas détenait entre 150 et 200 otages israéliens. ''Il est évident que nous ne renoncerons pas tant que nous ne saurons pas ce qu'il est advenu des ces otages que nous n'aurons pas fait tout ce qui est possible pour les ramener''.
Sur la menace en provenance du nord: ''Notre objectif est de ne pas nous laisser entrainer sur un deuxième front. Il ne s'est pas passé un jour sans tentative de tuer des Israéliens au nord. Nous avons adressé des messages publics et je pense qu'ils ont été entendus. Nous avons appris à être modestes dans l'évaluation de l'ennemi parce qu'il peut toujours y avoir tromperie, nous l'avons vu au sud. C'est pourquoi le Premier ministre a décidé d'une vaste mobilisation des réservistes. Nous espérons que le Hezbollah ne va pas entrainer la destruction du Liban parce que c'est ce qui arrivera si nous attaquons là-bas''.