''L'événement lors duquel des combattants de Tsahal ont tué par erreur Yotam Haïm, Alon Shimriz et Samar Talalka, z'l, est un événement très difficile et douloureux'', a déclaré le Chef d'Etat-major. Et de poursuivre: ''Les trois otages ont survécu à 70 jours d'enfer, se sont dirigés vers les soldats de Tsahal et ont été tués par nos forces. Il n'y a rien que les soldats de Tsahal et leurs officiers ne veulent plus que de sauver des otages vivants. Et nous avons échoué cette fois. Nous partageons la douleur profonde des familles. Tsahal et moi en tête, sommes responsables de ce qu'il s'est passé et nous ferons tout pour éviter que de tels cas se reproduisent lors de la suite des combats''.
Halévy a ensuite décrit la situation sur le terrain: ''Je me mets à la place d'un combattant à Shuja'iyya, après plusieurs jours de combats difficiles, des affrontements au corps à corps, face à des terroristes habillés en civils et qui tentent de tromper les soldats par différents moyens. Le combattant doit être sur le vif et prêt à affronter chaque menace. La décision, qui est prise en une fraction de seconde, peut coûter une vie. Je pense que les trois otages ont tout fait pour nous faire comprendre qui ils étaient. Ils sont venus vers nous torse-nu pour que l'on ne soupçonne pas la présence d'explosifs sur eux et brandissaient un tissu blanc. Le tir en leur direction a été effectué en violation des consignes d'ouverture du feu. Il est interdit de tirer sur quelqu'un qui brandit un drapeau blanc et se rend. Mais ce tir a été effectué au cours d'une bataille et dans des conditions de stress''.
Le Chef d'Etat-major a assuré: ''Nous avons d'ores et déjà réalisé une première enquête qui nous permet de tirer les leçons tout en continuant à nous battre et de les transmettre aux combattants sur le terrain. Nous avons informé les familles des éléments très durs et nous les avons publiés en toute transparence. Il se peut que d'autres otages soient abandonnés ou réussissent à s'enfuir, nous devons les sauver en vie.
Ce sont les combats qui nous offriront d'autres opportunités pour ramener les otages. Nos combattants se battent depuis plus de 70 jours à Gaza et sur les autres fronts. Nous sommes partis en guerre pour détruire l'ennemi au-delà de nos frontières et pour ramener les otages à la maison. Sans des combats déterminés, nous ne pourrons pas ramener les otages et restaurer la sécurité dans nos villes. Nous devons continuer à nous battre avec force, sans diverger de nos objectifs''.