Certains des otages qui ont été libérés ont raconté qu'ils avaient été détenus dans des maisons d'employés de l'UNRWA. Des éléments prouvant que l'organisme a aidé à la fabrication des tunnels ont également été recueillis, sans parler de l'idéologie des enseignants des écoles de l'UNRWA, des dizaines ayant apporté publiquement leur soutien aux attaques du 7 octobre.
Israël souhaite prendre des mesures drastiques contre cet organisme et le pousser vers la sortie de la Bande de Gaza. C'est ce que révèle la chaine d'informations israélienne N12.
D'après un rapport du ministère des Affaires étrangères, dont doit débattre le cabinet, les actions de l'UNRWA sont contraires aux intérêts d'Israël mais son rôle dans la distribution de l'aide humanitaire à Gaza en ce moment peut servir Israël en lui faisant gagner du temps sur la scène diplomatique internationale. Les Américains voient, en effet, dans l'UNRWA un acteur humanitaire central.
Le ministère propose un programme en trois étapes pour régler le problème de l'UNRWA:
- A court terme: préparation d'un dossier complet sur l'attitude problématique de l'UNRWA concernant sa collaboration avec le Hamas
- A moyen terme: réduction du champ d'activité de l'UNRWA et renforcement d'acteurs différents dans des domaines essentiels comme l'éducation, la santé et l'alimentation
- A long terme: transfert des pouvoirs de l'UNRWA aux acteurs qui géreront la Bande de Gaza après la guerre
Progressivement, pour ne pas s'attirer les foudres internationales, Israël expulserait ainsi de la Bande de Gaza cet organisme unique en son genre, qui reçoit des budgets très importants et qui depuis des années participe au combat contre Israël.
Le programme proposé fera l'objet d'un débat au cabinet de sécurité dans les prochains jours.